Les travaux du 5e Forum Africain de Haut niveau sur les Femmes, la paix et la sécurité, organisés par l’Union africaine, se sont déroulés à Addis-Abeba, en Éthiopie, du 5 au 6 décembre dernier. Ces assises qui ont eu pour cadre le siège de l’institution citée, avec pour thème « Recalibrer le programme des femmes, de paix et de sécurité en Afrique », ont vu la présence d’une centaine des femmes leaders venues des quatre coins du continent et des experts internationaux.
Lors de cette grande rencontre, aux allures d’une plateforme de dialogue politique, notre pays le Gabon a été représenté par sa députée de la transition, Pepecy Ogouliguendé, née Mavikana, membre influent de la société civile gabonaise et par ailleurs, médiatrice de paix de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et du Gabon. Les participants nominés minutieusement au regard de leur background, se sont penchés sur l’évaluation des progrès de l’agenda de Femmes, Paix et Sécurité qui découle de la mise en œuvre de la résolution 1325 du Conseil de Sécurité (2000) sur les femmes, la paix et la sécurité et résolutions connexes.
Il était également de relever les défis et d’élaborer une feuille de route devant garantir une participation active et équitable des femmes aux processus de consolidation de la paix et la sécurité en Afrique. Plus de 65% des États membres de l’Union africaine ont adopté des Plans d’actions nationaux et mis en place des mécanismes de mise en œuvre. Le Gabon fait partie de ces pays depuis 2020. Alors que nous nous approchons de la célébration du 25e anniversaire de cette résolution mythique pour le monde, car elle avait été adoptée à l’unanimité, ce Forum de Haut niveau a été convoqué par l’envoyée spéciale de l’Union africaine pour les FPS, madame Bineta Diop sous l’égide de la présidente de la République démocratique fédérale d’Ethiopie, Sahle-Work Zewde, ancienne présidente de la République fédérale d’Éthiopie.
Au cours de ces assises, notre compatriote, Pepecy Ogouliguendé, membre du Comité de Pilotage du Réseau des Femmes médiatrices d’Afrique Centrale (REFEMAC) et présidente du Comité des Sages du Réseau National des Femme médiatrices de Paix du GABON (RENAFEM-GA) a non seulement pris part à ces travaux qui étaient interactifs, mais elle a profité de cette tribune pour un plaidoyer à l’endroit de l’envoyée spéciale de l’Union africaine pour les femmes, la paix et la sécurité de lever les sanctions qui pèsent contre le Gabon, au lendemain du coup d’état militaire.
Invitées surprises de ces assises, Nkosazana Dlamini-ZUMA, ancienne présidente de la Commission de l’Union africaine. A ses côtés, on pouvait apercevoir Ellen Johnson Sirleaf, ancienne Présidente du Libéria. Le Gabon a saisi cette opportunité pour partager l’expérience d’inclusion des Femmes durant la transition, des travaux de la 2e Assemblée générale du Réseau des Femmes médiatrices de Paix de la CEEAC. Il s’agissait donc de rééquilibrer l’agenda de Femmes, Paix et Sécurité en Afrique pour plus d actions concrètes en faveur des Droits des Femmes et aussi d’inciter les femmes d’être présentes sur les tables de décisions en matière de paix et sécurité car elles payent le lourd tribut des conflits et crises multiformes.