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Lors d’un point de presse tenu ce vendredi au siège de son parti, l’Alliance Patriotique, Raymond Ndong Sima, ancien Premier ministre de la transition, a vivement réagi aux récentes déclarations du vice-président de la République, Séraphin Moundounga. Ce dernier avait critiqué la position de Ndong Sima sur les élections générales de septembre 2025, l’accusant notamment de manquer de civisme et d’alimenter les tensions.

Face à des accusations tenues par le vice-président de la République, Séraphin Moudounga, l’ancien premier ministre de la la transition, Raymond Ndong Sima a tenu à clarifier ses intentions. Selon ce dernier, ses déclarations post-électorales n’étaient qu’un constat républicain sur les nombreux dysfonctionnements observés durant le scrutin. Il cite notamment :

  • les protestations concernant la composition des bureaux de vote,
  • l’absence de représentants de certains partis en tant que scrutateurs,
  • la transhumance électorale abusive,
  • des listes électorales surchargées de personnes décédées,
  • et l’usage excessif des procurations.

« J’ai relu attentivement mon texte. Je n’y vois ni appel à la haine ni incitation à la violence », a déclaré Raymond Ndong Sima, avant d’ajouter que les propos du vice-président semblaient répondre à un autre discours que le sien.

Raymond Ndong Sima a insisté sur le caractère « républicain et patriotique » de son message, appelant à « conserver l’essentiel » de ce qui a été entrepris pendant la transition : reprendre en main le destin du pays en corrigeant ses faiblesses de manière autonome.

Critiquant la gestion actuelle du processus électoral, l’ancien Premier ministre a rappelé que l’ensemble du scrutin d’août 2023 avait été annulé et que la même rigueur devait s’appliquer à l’élection d’avril 2025, qu’il juge entachée d’irrégularités. « On ne peut pas se satisfaire d’une solution partielle qui confirme les fraudeurs dans leurs acquis et disqualifie les victimes », a-t-il martelé.

Tout en réaffirmant son soutien au président élu et au Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), Raymond Ndong Sima estime que ce soutien « n’implique pas la cécité ». Il en appelle à un retour aux principes fondateurs énoncés par le chef de l’État lui-même avant le scrutin : équité, transparence, rigueur, et intégrité du processus démocratique.

« Le président sortirait grandi de cette situation s’il annulait ces élections et ordonnait l’ouverture d’enquêtes pour sanctionner les auteurs de ces fraudes », a-t-il clamé.

Par ailleurs, Ndong Sima a précisé que l’Alliance Patriotique avait présenté 20 candidatures aux législatives et 16 listes aux locales, dans six provinces. Il déplore cependant que plusieurs de leurs candidats aient été « étrangement recalés », sans explication claire.

Enfin, l’ancien Premier ministre a tenu à rejeter fermement les accusations de tribalisme portées à son encontre.

« Depuis mon entrée en politique, j’ai toujours veillé à composer des équipes représentatives de la diversité nationale », a-t-il souligné, en rappelant notamment la diversité de ses anciens collaborateurs.

En conclusion, Raymond Ndong Sima appelle sans équivoque à la reprise intégrale du scrutin après correction des manquements constatés, et à la sanction des responsables, conformément à la loi.

Lecia Marline

 

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