Les images diffusées par la RTPDG, pardon Gabon 1ère que dirige le camarade Ali Radjoumba ont surpris plus d’un en début de semaine. Des candidats PDGistes de la Nyanga aux sénatoriales tenant une réunion politique interne au PDG et présidée par le ministre d’Etat à la Communication, Edgar Anicet Mboumbou Miyakou, dans les locaux mêmes du ministère dont il a la charge.
Sauf que ce jour-là (vendredi dernier), ce n’était pas le ministre d’Etat, en cette qualité, qui présidait la réunion, mais plutôt le membre du comité permanent du bureau politique du PDG pour la province de la Nyanga. D’ordinaire, ce genre de réunions se tiennent soit au siège du parti, soit au domicile du cadre du parti ou encore dans un hôtel. Sauf que, pour le rejeton de Ya’Mboumb, c’est trop de protocole. Il a donc décidé de tenir la réunion, sa réunion politique, à la salle de réunion du ministère de la Communication. Voilà qui va non seulement constituer un précédent historique dans la vie politique du Gabon, mais aussi servir de jurisprudence aux ministres qui, désormais, peuvent, eux aussi, animer des réunions politiques au sein de leur cabinet ministériel. Et pour cause, après avoir tenu sa réunion pendant au moins deux jours, la RTPDG, l’organe de propagande audiovisuel du régime, Mboumbou n’a été ni recadré, encore moins rappelé à l’ordre soit par le Premier ministre, soit par la présidence de la République. Ce qui suppose deux choses : soit Mboumbou a préalablement informé ses hiérarchies qui lui ont donné leur imprimatur pour la tenue de sa grande réunion, soit elles ont peur de le contrarier…
Gageons que demain, lorsque d’autres ministres prendront la liberté de tenir des réunions politiques à caractère partisan, ils ne seront ni réprimandés, encore moins sanctionnés.