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Atteinte à la liberté de presse au Gabon et convocation du Directeur de la publication de Gabon média time : L’indignation de l’Organisation patronale des médias (OPAM)

Une ancienne réunion du bureau deb l’OPAM présidée par Jean Yves Ntoutoume (photo archive).

Pour une affaire d’erreur de choix d’image, Harold Leckat, le patron de Gabon média time (GMT) était convoqué aujourd’hui vendredi 04 juin 2025, à la brigade de l’aéroport de Libreville. Inacceptable pour Jean Yves Ntoutoume qui a immédiatement réagi en pondant le communiqué dont la teneur suit…

“ Ce mercredi 4 Juin, le Directeur de Publication du quotidien en ligne Gabon Média Time (GMT), a été convoqué à la brigade de Gendarmerie de l’aéroport de Libreville, suite à la publication, par inadvertance, d’une photo incompatible à un article paru dans le site d’information. Une fois l’erreur constatée, l’image a immédiatement été retirée du site. Mais, malgré tout, la convocation a été maintenue.

L’Organisation patronale des médias du Gabon (OPAM) tient à rappeler avec force et vigueur les dispositions légales encadrant la liberté de la presse en République Gabonaise, en particulier le principe de dépénalisation du délit de presse, inscrit dans notre droit positif depuis l’entrée en vigueur de l’Ordonnance n°00000012/PR/2018 du 23 février 2018, modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n°019/2016 du 09 août 2016 portant Code de la communication.
Les dispositions de cette ordonnance sont claires, spécifiques et dérogatoires. Elles soustraient expressément les journalistes à toute procédure pénale pour les actes posés dans l’exercice de leur métier.
C’est donc avec étonnement et préoccupation que l’OPAM constate la persistance de pratiques contraires à ce cadre juridique, à travers la convocation régulière de journalistes dans les commissariats, brigades de gendarmerie et autres bureaux similaires.
L’OPAM interpelle solennellement le Gouvernement de la République, à travers les ministres en charge de la Justice, de l’Intérieur et de la Défense nationale, pour que des instructions claires soient données aux forces de sécurité, ainsi qu’aux officiers de police judiciaire, afin que cesse l’instrumentalisation du pénal contre la presse.
Nous tenons à rappeler que la dépénalisation du délit de presse n’est ni une faveur ni une tolérance, mais une disposition légale en vigueur. Elle a notamment contribué à améliorer la position du Gabon dans le classement annuel de Reporters Sans Frontières dans lequel le Gabon occupe, en cette année 2025, le 41e rang mondial sur 180 pays, contre la 56e place occupée en 2024.

Cette dynamique positive est due à la rigueur avec laquelle les institutions, à commencer par la Haute Autorité de la Communication (HAC), ont œuvré à l’encadrement responsable des médias et à l’admonestation des excès éventuels dans le cadre strictement civil.
L’OPAM appelle donc à préserver les fondements juridiques de la liberté de la presse et à mettre fin aux dérives qui compromettent les avancées démocratiques de cette entame de la 5eme République.

Pour l’OPAM,
Jean Yves NTOUTOUME
Président de l’Organisation patronale des médias du Gabon (OPAM) ”

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