Nommé il y a 4 ans à son cabinet, Ali Bongo vient de virer Samuel Ngoua Ngou comme un malpropre. On pensait qu’à côté de son illustre chef, l’homme, de par son expérience, allait réussir à convaincre son patron de construire au moins des écoles afin que, sur le plan académique, le Gabon au lieu d’exceller dans le vol, les détournements et les crimes rituels, devienne au moins une référence internationale dans la formation des intelligences.
Ngoua Ngoua est sorti du palais comme il était arrivé, dans l’indifférence totale. Actuellement à Bitam, Boa n’a yeux que pour Patrick Eyoghe Edzang. En apprenant son limogeage, Samuel Ngoua Ngou a fait couler cette larme : « Au Conseil des ministres d’hier, j’ai été relevé des fonctions que j’occupais à la présidence de la République. Je rends grâce au Seigneur Yahvé pour les 4 années que je suis resté aux deux postes que j’ai occupés dans cette belle et grande maison. Elles m’ont été très utiles à tous égards. Je remercie aussi le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, pour la confiance qu’il m’a accordée et l’expérience que j’ai acquise auprès de lui, notamment dans des moments difficiles. Fils de Yahvé, je savais et je sais que rien n’est définitif en ce monde. De plus, il fait toute chose bonne en son temps ; son temps étant le meilleur de tous dès lors que j’ai l’assurance que rien ni personne ne peut me séparer de son amour manifesté en son Fils unique. Merci à tous et que le Seigneur nous garde ! ». Amen. Comme c’est touchant ! Gageons que le Biafrais se souviendra de ces larmes versées pour lui ou à cause de lui par l’enfant de Bitam.
Et comme si cela ne suffisait pas, Marc Ona va s’est saisi de cette aubaine pour tourner Ngoua Ngou en dérision et procéder à sa lapidation : « J’espère que certains anciens syndicalistes qui faisaient le ngounda ngounda au bord de mer et qui viennent d’être remerciés et remis à la disposition de leur administration d’origine vont rejoindre leurs collègues du Séna ou encore du Séena pour poursuivre la lutte syndicale. Suivez mon regard ! ». Non, Marc, en matière de lutte syndicale, Ngoua Ngou est désormais l’homme du passé. Mais retenons tout de même que grâce à sa lutte, nous avons sorti de terre comme des champignons et au plus fort de la crise des années 90-93 des écoles qui portent son nom, les « écoles Ngoua Ngou », avec, en prime, le sang versé par Martine Oulabou Mbadinga, assassinée par le régime que Ngoua Ngou sert actuellement. D’ailleurs, nous savons tous que son ralliement à Ali Bongo n’avait provoqué, à l’époque, que déception et frustration. Aujourd’hui, ils sont nombreux à savourer l’éjection de Ngoua Ngou. Aussi bien à Libreville que chez lui à Bitam.
A Bitam, Ali Bongo ne se prive plus de dire à qui veut l’entendre qu’il a dégoté la perle rare en la personne du ministre de Démocratie nouvelle Patrick Eyogo Edzang. Boa est en train de le travailler au corps afin qu’il abandonne René Ndemezo’o Obiang et le rejoigne. Au parfum de ce qui se trame, René ne sait plus comment gérer son élément qui a désormais un pied chez le partenaire émergent.