Afin de mettre fin à une grève dont certains continuent d’en tirer profit, une grève née de la décision prise par la direction générale de la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) de payer désormais la pension retraite au trimestre, suite à une dette abyssale qui secoue la maison. C’est donc pour mettre fin à ces mouvements et donc soucieuse de garantir le bien être des retraités que la CNSS a annoncé un paragramme d’accompagnement qui s’inscrit sur trois points.
Silencieuse depuis le déclenchement de ce mouvement de grève, la direction générale de la caisse nationale de sécurité sociale a finalement pris langue avec la presse, dans le cadre d’un point de presse donné par la patronne de cette institution, Nicole Assélé. Même si d’aucuns ont vite fait de décrire ce silence comme un mépris à l’égard de retraités. Il n’en a rien été. Ce silence volontaire avait un seul objectif, « d’écouter les uns et autres. Il n’était donc pas pour des raisons de mépris ou d’indifférence à l’égard des préoccupations qui s’expriment », a rassuré Nicole Assélé, directeur général de la CNSS.
Faut-il le rappeler, depuis près de deux mois, la caisse nationale de sécurité sociale est le théâtre d’un mouvement de grève déclenché par les retraités, qui manifestent contre la décision de la CNSS désormais de repartir au paiement de la pension au trimestre. Cette volonté affichée par cette entité, à en croire ses responsables serait due, à une dette abyssale qui la secoue. La dette des entreprises vis-à-vis de la caisse nationale de sécurité sociale pèse et enfonce de plus en plus cette société dans la crise. Elle s’élèverait, selon des sources sures, à plus de 200 milliards dispatchés entre 75 entités, à savoir : des entreprises privées, parapubliques, des collectivités locales et même des intendances de palais présidentiels de l’intérieur du pays. Sauf que les retraités, ne veulent rien savoir et continuent d’envahir les lieux, certainement au grand bonheur de certains qui veulent la tête de la patronne des lieux.
C’est donc pour mettre fin à cette situation, que la CNSS a annoncé mercredi dernier à la presse, un programme d’accompagnement, afin que la pension retraite continue à être payée au mois.
Ainsi, ce programme se décline en trois points, à savoir : « la mise en place immédiate d’une carte bancaire prépayée gratuite qui permettra à tous les retraités, bancarisés ou non, de retirer mensuellement leurs pensions, s’ils le désirent auprès des partenaires financiers de la CNSS, qui seront eux, réglés trimestriellement par la CNSS. Ce, dans l’objectif de rester conforme à la loi, aux contraintes de trésorerie et continuer à garantir un mieux-être aux retraités ». Avant de poursuivre : « Cette même carte prépayée ouvrira, dans le même temps, aux bénéficiaires, le droit à la réduction sur les produits de consommation de première nécessité auprès des partenaires commerciaux, aussi bien à Libreville qu’à l’intérieur du pays ».
Il y a également d’autres partenaires ayant souscrit sur « le plan socio-sanitaire à une opération de prise en charge médicale gratuite entre les 1er et 5 de chaque mois, exclusivement dans nos centres d’action sanitaire et sociale (CASS) et centres médicaux sociaux (CMS), avec réduction des coûts des produits pharmaceutiques, sur le réseau de dispensation de médicaments de la CNSS à l’ensemble du territoire », a-t-elle promis.
Il faut dire que contrairement à ce qui se dit ici et là, ce programme n’est pas un recul de la CNSS à payer les pensions au trimestre provoquée par la dette lourde des entreprises, il s’agit plutôt de garantir le bien être des retraités, a indiqué la DG.