Par communiqué de presse publié le mercredi 20 novembre 2019, Nkoghe Bekale a fini par reculer face aux « réactions suscitées » par sa décision de transférer à la Caisse de dépôts et consignations (CDC) les titres fonciers de l’Etat pour aller les échanger ou mettre en gage auprès des banques internationales pour obtenir des prêts comme si un bout du territoire national était à brader. Du jamais vu !
Décidé à la faveur du Conseil des ministres du 2 octobre dernier, le projet de décret portant transfert, à titre gracieux, de certains des titres fonciers appartenant à l’État à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) vient d’être purement et simplement annulé. C’est par un communiqué laconique que le gouvernement a pondu, la mort dans l’âme, cet humiliant communiqué. Une décision plutôt surprenante que la primature justifie par l’instruction d’Ali Bongo et « les diverses réactions » négatives suscitées par l’annonce faite des semaines plus tôt.
Du népotisme et à la corruption généralisée, Ali Bongo et ses sbires sont en train de vouloir passer à une autre étape : la vente du Gabon au plus offrant. Dans leur tête, le Gabon c’est eux et après eux, ce pays doit rester à vivre dans les dettes et connaître le chaos, voire l’instabilité profonde avec des milliers de morts, la faim, la violence. Raison pour laquelle ils estiment que tant qu’ils ont besoin d’argent, ils chercheront toutes les garanties et hypothèques possibles : collecte des recettes pétrolières par anticipation sur plusieurs années, vente de gré à gré des contrats pétroliers et miniers et, aujourd’hui, mise en gage des titres fonciers (parties du territoire national) auprès des banques étrangères pour lever des fonds. Le tout pour des projets souvent fictifs ou inachevés (routes, logements sociaux, autres infrastructures).
Non à la xénophobie, mais Gabon d’abord !
Actuellement, qui peut dire la vérité sur les contrats secrets entre Olam Gabon et l’Etat-Bongo concernant les terres actuellement sous sa concession dans quasiment toutes les provinces ? Les ports du Gabon sont actuellement la propriété d’Olam et de la France (Bolloré et AFD). Où est le sérieux de la part de ces dirigeants ? Où est la souveraineté du Gabon dans tout cela ? Et sans plus revenir sur le fait que, sans être xénophobe, un pays souverain ne peut avoir à des postes stratégiques des non nationaux : Accrombessi, directeur de cabinet, Liban, chef de cabinet, Mohamed Ali Saliou (fils de l’imam Océni, Béninois), directeur de cabinet adjoint chargé des finances… Tout ce monde a accès au secrets financiers du Gabon, aux informations sensibles sur la sécurité nationale. Le Gabon est sans conteste sous la protection de Dieu avec autant d’étrangers qui, au quotidien, ont décidé, pour certains, et continuent de décider de l’avenir et du sort du Gabon et des Gabonais et repartent riches chez eux pour aller se faire introniser roi comme le « Nkani » de Bongoville, Maixent Accrombessi tout en connaissant les points faibles de notre Etat. Allez en Guinée Equatoriale voisine, au Cameroun, au Maroc ou même chez eux au Bénin, si on retrouve de telles similitudes à des niveaux aussi élevés de l’Etat. Ce qui ne peut se faire chez eux est possible au Gabon. Et quand on en parle, on taxe les Gabonais de xénophobes. Ils n’ont pas tort, parce que de Bongo père à Ali Bongo, les étrangers ont fait du Gabon leur terre promise.
Une souveraineté bafouée
Notre pays vit aujourd’hui sous un régime spécial d’occupation étrangère qui justifie ou expliquera demain une implosion sociale nationaliste aux conséquences graves. Car aucun pays du continent africain n’est autant commandé, dirigé, influencé par des étrangers. Une souveraineté mise à mal, avilie et bafouée. Cette occupation de fait, tant qu’elle dure, constitue un blocage à notre développement. Car ces gens ne viennent pas pour notre bien, mais pour leur enrichissement. Les Gabonais ne leur servent que de valets de service.
Il est donc normal, dans le contexte actuel, que tout ce beau monde (ils ne sont pas des Gabonais) puisse décider de « vendre » des parcelles du territoire gabonais à n’importe quelle banque (chinoise, européenne ou autre) qui veut avoir des terrains en Afrique. Tôt ou tard, cela finira bien !