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Chronique politique/Régime des Bongo-Valentin-PDG au Gabon : Le syndrome de l’imposture

Comme il fallait s’y attendre, les très futés « maladroits habiles » du bord-de-mer ont encore fait monter sur scène, en vedette hollywoodienne, leur trophée de guerre arraché de haute lutte aux biceps solides caractéristiques des natifs du bassin de l’Ogooué, le mercredi 24 octobre 2018 à Ryad en Arabie Saoudite. Cette fois-ci, le spectacle se déroule au Royaume-Uni le 06 mai 2023. Encore et toujours un certain Ali Bongo Ondimba marchant clopin-clopant sous le regard dédaigneux de sa dulcinée Sylvia Bongo Ondimba et des sourires moqueurs des spectateurs, dépréciant la cérémonie de couronnement de Charles III et, par la même occasion, dévalorisant le Gabon et désacralisant la fonction présidentielle.

L’expérience de l’imposteur

Gêné aux entournures, après son coup d’Etat militaro-électoraliste de 2016, l’imposteur Ali Bongo Ondimba s’est toujours soustrait à l’étranger pour fuir le contrôle social informel, c’est-à-dire le regard blâmeur des populations qu’il a déchues de leur souveraineté en volant leurs votes. Cette posture a fixé en lui un sentiment de doute permanent. C’est dans ce contexte qu’il écume le monde en vue d’une reconnaissance internationale. On l’a vu se frayer une place ici, une assise là, voler des selfies, à gauche et à droite, aux grands de ce monde. Ces déplacements du traficoteur à ciel ouvert des élections lui permettaient de se dérober de temps en temps du tombereau de quolibets et autres railleries donnant naissance en lui à une représentation endogène difficile à déconstruire lorsqu’il imaginait qu’à tout moment tout regard en sa direction l’assassinait, le moquait, le raillait. C’est lors d’une de ses pérégrinations qu’il s’écroula à Ryad en Arabie Saoudite, le mercredi 24 octobre 2018.
Depuis lors, il se débat comme un mort-vivant pour démontrer, à l’intérieur du pays, par des mises en scène bouffonnes, comme à l’international qu’il tient le gouvernail, couvrant le Gabon de ridicule, désacralisant la fonction présidentielle sur laquelle il fit main basse en 2016. Le spectacle du 06 mai 2023 a encore fait pschitt.

Le bouffon du couple royal

Qu’est-ce qui suggère à Ali Bongo Ondimba de ridiculiser le Gabon à ce point ? Tout porte à croire que sans Ali Bongo Ondimba, cette illustre cérémonie de couronnement de Charles III aurait été dénuée, dépouillée de sa valeur. Ali Bongo Ondimba fut, malgré lui, la vedette dépréciative et dévalorisante de cette somptueuse cérémonie, la risée incontestée, la curiosité mondiale dans le rôle de bouffon en provenance de la forêt équatoriale qu’il prétend défendre en l’arrachant au peuple gabonais au profit des multinationales étrangères.
Or, rien n’autorise Ali Bongo Ondimba à couvrir le Gabon d’autant d’opprobre. À son corps défendant, sa présence à cette cérémonie a permis aux médias du monde entier d’avoir de quoi se mettre au bout de leurs stylos, dans leurs caméras et alimenter les potins des bistrots. L’ingrédient par excellence de la bouffonnerie du couple royal sans laquelle la cérémonie n’aurait pas atteint l’éclat escompté. Par conséquent, l’île aurait tangué et les invités du couple royal seraient saisis du mal de mer à terre.
La gestuelle et les attitudes du couple présidentiel ont aussi relevé la fête. Ali Bongo Ondimba, noyé dans une redingote à la Balthazar Picsou, dans le rôle de l’oncle Picsou, rappelait le personnage de cette bande dessinée qui a bercé notre enfance. Oncle Picsou incarnait le canard le plus riche du monde réputé pour son avarice, à l’image d’Ali Bongo Ondimba, cupide, « sans oursins dans les poches », pas un kopeck pour le peuple.
Très détachée et dédaigneuse, Sylvia, son illustre moitié, marchait à sa droite, les mains croisées posées sur son bas-ventre, à une distance qui n’évoquait pas cette belle et romantique phrase d’amour qu’une femme, une grande femme, adresse à son époux : « je ne sais pas où va mon chemin, mais je marche mieux quand ma main serre la tienne ». Elle semblait plutôt visiblement gênée du spectacle burlesque, tragi-comique, que donnait son époux tracté par un erseau pour arpenter péniblement les quelques marches d’escalier. Spectacle affligeant, mais dont elle est cependant l’une des conceptrices authentiques. Après ce spectacle inutilement déshonorant pour le Gabon et son peuple, on n’a plus vu ni aperçu « Ya Ali » tout au long de la cérémonie. Peut-être ronflait-il, comme à son habitude, quelque part au fond de la salle, pour recharger les batteries en vue de rebrousser chemin, surtout après tant d’énergie dépensée.

Plaidoyer pour la jeunesse

La veille du couronnement du roi Charles III, Ali Bongo s’est vendu à la jeunesse des Etats membres du Commonwealth à travers un plaidoyer en sa faveur. Hôpital qui se moque de l’infirmerie ! Celui qui a tué l’éducation, la formation et la recherche dans son pays invita ceux de ses pairs qui font de leur jeunesse une priorité à « développer davantage de mécanismes et de programmes visant à garantir à la jeunesse du Commonwealth un avenir fiable et prospère… ». Il est difficile de croire que cet individu soit le mieux indiqué pour faire une telle plaidoirie pour la jeunesse. Toujours est-il que, tenant ces propos devant le nouveau chef de la couronne britannique, le picsou-sous gabonais avait le regard tourné vers les poches du monarque.

Une relation karmique

Le karma que vit Ali Bongo Ondimba force à croire qu’il n’a pas une famille biologique dans ce pays. Parce que, même s’il s’agit d’un fils adoptif, dès lors que des liens d’attachement opérants se sont établis entre les adoptants et l’adopté, ce dernier bénéficie d’office d’une affection rigoureuse, par conséquent d’une protection. C’est pourquoi les Gabonais se demandent pourquoi Ali Bongo est soumis à la vindicte de Sylvia Bongo Valentin. La doxa se plaît à nous rappeler que « derrière un grand homme se cache une grande dame ». Mais qu’en est-il pour un petit homme ?
La réponse à cette question nous permettrait de comprendre le fonctionnement du couple qualifié pompeusement « couple présidentiel ». Tout nous amène à croire qu’il s’agit d’un binôme indépendant l’un vis-à-vis de l’autre. Les Orientaux expliqueraient aisément cette situation comme étant une relation karmique dans laquelle certaines âmes qui se sont connues dans une vie antérieure peuvent être amenées à se croiser à travers de nouvelles incarnations. L’attrait ou la répulsion desdites âmes seraient fonction de la complicité, de la proximité ou non lors des incarnations antérieures. Les incarnations antérieures entre Ali Bongo et Sylvia ont sûrement été si conflictuelles que le Gabon et son peuple soient le lieu et l’objet de cette confrontation mortelle.
Et pourtant, leurs objectifs de cette confrontation demeurent communs aux deux : le pillage hypertrophique des ressources du Gabon et l’appauvrissement massif des Gabonais. L’incompréhension apparente entre les deux se trouve visiblement au niveau du partage du gâteau. La femme, estimant avoir la plus grosse part, qu’elle ne peut malheureusement pas obtenir avec un Ali Bongo parti du monde des vivants, il faut alors le garder vivant, même artificiellement. Dans ce cas de figure, on peut aisément penser que derrière Ali Bongo Ondimba se cache une femmelette. Sylvia Bongo Valentin n’est pas une égérie, une inspirante ou encore une conseillère pour son époux comme l’est Michelle Obama, par exemple, ou comme le fût Edith Lucie Bongo. Dans ce contexte, nous pouvons admettre que dans la vie il y a des femmes qui sont des mauvais génies et Sylvia en est un. La seule valeur à même de la mouvoir est l’avoir et non le devoir. C’est-à-dire l’argent et non la responsabilité, la charge d’être première dame d’un pays. Les populations l’ont constaté et disent à tort ou à raison que Sylvia n’est visible aux côtés de son époux qu’au moment des opérations lucratives.

La nature au secours des populations

Les occasions lucratives ont encore de beaux jours devant l’infernal couple présidentiel qui peut se réjouir du titre foncier que la concertation du 13 février 2023 lui a virtuellement donné. La garantie lui viendra d’une présidentielle taillée sur mesure, notamment une élection à un tour. Malgré les différents messages de Dieu et du peuple souverain suggérant une meilleure répartition de la richesse nationale, la menterie persiste et insiste pour se maintenir au pouvoir par la fraude et la ruse.
L’ingouvernabilité du pays, qui a débuté avec les grèves dans tous les pans de l’administration gabonaise sans que la répression sauvage ne parvienne à les réduire, en est une. De cette violence d’Etat est née une contestation généralisée caractérisée par une résistance tous azimuts au Gabon et dans la diaspora où l’usurpateur et ses laquais essuyaient l’opprobre. Flétris et pourchassés, ils se retranchaient dans leurs chambres d’hôtel comme de rats d’égout. Les réseaux sociaux et ce qui reste de médias dits de l’opposition s’en faisaient écho à tout moment.
La relation entre les Gabonais et l’usurpateur est loin de s’améliorer, ce dernier préférant garder son cœur d’airain au chaud. Dès lors, il n’est pas surprenant que la nature vienne en renfort au discours des populations. Les éboulements de terrain interrompant les communications routières inter et intra-provinciales, les déraillements incessants de trains sont autant de signes exprimant son mécontentement face au cœur artificiel de l’usurpateur. Elle s’exprimera avec beaucoup plus d’à-propos tant que l’usurpateur et ses laquais demeureront sourds aux revendications du peuple souverain. La nature l’a fait savoir en s’acharnant sur Franceville en pleine préparation de fraude électorale et a marqué, par la même occasion, sa condamnation de l’ajustement des résultats électoraux par les pédé-gistes.

Beauty Nana BAKITA MOUSSAVOU

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