Input your search keywords and press Enter.

CIRMF : Une gouvernance jugée défaillante par le conseil d’administration

Le conseil d’administration du Centre interdisciplinaire de recherches médicales de Franceville (CIRMF), s’est réuni lundi dernier, dans les locaux de l’École d’application du service de santé militaire de Libreville. Une réunion cruciale, à la lumière des constats préoccupants dressés sur la gestion de l’institution au cours de la session 2021-2022.

Le CIRMF, fleuron de la recherche biomédicale au Gabon et en Afrique centrale, traverse une période de turbulences institutionnelles. Le principal point à l’ordre du jour de cette session du conseil était l’évaluation de la gouvernance interne de l’institution. Le verdict est sans appel : une gouvernance « choquante», mettant en lumière des dysfonctionnements structurels majeurs.

Ainsi, le terme « choquant», employé pour décrire la gouvernance de la période 2021-2022, témoigne d’un malaise profond. Manque de transparence dans la gestion, absence de vision stratégique claire, et peut-être même des dérives dans la conduite administrative. Autant d’éléments qui fragilisent la crédibilité du CIRMF. Pour une institution censée incarner l’excellence scientifique et soutenir les politiques de santé publique, ces dérives sont d’autant plus préoccupantes.

Face à ce constat alarmant, le ministre de l’Enseignement supérieur, Simplice Désiré Mamboula présent lors de la réunion, n’a pas mâché ses mots. Il a souligné l’urgence de redresser la barre, appelant à des « mesures qui s’imposent » pour corriger les dérives observées. Ce discours ferme marque une volonté politique de restaurer la rigueur dans la gestion du CIRMF.

En outre, cette réunion pourrait bien être le point de départ d’une réforme en profondeur. Pour que le CIRMF retrouve son rôle moteur dans la recherche médicale, une révision de ses mécanismes de gouvernance semble inévitable. Cela implique une clarification des responsabilités, une meilleure répartition des rôles, une transparence accrue, ainsi qu’un contrôle plus rigoureux des instances décisionnelles.

Toutefois, le diagnostic posé lors du conseil d’administration agit comme un électrochoc. Il ne s’agit pas seulement de dénoncer les failles de gouvernance, mais bien de saisir cette opportunité pour initier une transformation durable. Le CIRMF a besoin d’un nouveau souffle à la hauteur des défis scientifiques, sanitaires et institutionnels qui l’attendent.

Pour rappel, le CIRMF ne saurait être une simple institution parmi d’autres. Il joue un rôle clé dans la surveillance épidémiologique, la recherche sur les maladies infectieuses, et la formation de chercheurs en Afrique centrale. Son affaiblissement structurel pourrait donc avoir des répercussions bien au-delà des frontières gabonaises.

 

Lecia Marline

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *