Marcelle Ibinga, épouse Itsitsa, directrice générale de l’institut universitaire des sciences de l’organisation Sophie Ntoutoume-Emane (IUSO-SNE) vient d’annoncer le lancement du concours qui donne accès à cette école supérieure. Une annonce qui, une fois rendue publique, a suscité étonnements et critiques de la part de plus d’un Gabonais, lesquels pensent que cette décision est plus liée à des raisons pécuniaires qu’à autre chose.
Les 183 millions de francs cfa engrangés par l’Infass lors de son récent concours auraient-ils donné des appétits à la patronne de l’IUSO-SNE, dame Marcelle Ibinga, épouse Itsitsa ? La nana vient d’annoncer l’organisation, le 13 mai prochain, du concours d’entrée dans son établissement pour l’année académique 2023-2024. Pour le membre de la société civile, Geoffroy Foumboula Libeka Makosso, il n’y a pas de doute, c’est l’argent qui fait courir le directoire de l’IUSO-SNE dans cette affaire de concours organisé en pleine année académique. « Les concours se passent après le baccalauréat. Cessez votre escroquerie ! C’est une honte. Le bac démarrera le 13 juin 2023, mais vous êtes déjà sur le concours un mois avant », a fustigé l’un des fondateurs du Copil citoyen.
Il est à noter que la participation aux concours d’entrée dans les écoles supérieures ou post-universitaires de notre pays se fait en contrepartie de sommes variant entre 20 000 et 30 000 Fcfa, assorties d’un certificat médical valant entre 3 000 et 5 000 Fcfa à établir dans une structure médicale ou sanitaire indiquée par les organisateurs dudit concours. Dans le cas présent, c’est à l’infirmerie de l’IUSO-SNE que revient joyeusement cette ‘’lourde’’ charge, moyennant la ‘’modique’’ somme de 3 000 Fcfa.
En nous rapprochant d’une source proche de ce dossier, il ressort que, pour les candidats en classe de terminale, les admissions se feront sous réserve de l’obtention du bac. Une question vient tout de même à l’esprit : combien de places disponibles cette école offre-t-elle aux nombreux postulants qui vont se ruer sur ce concours alors que les examens de fin d’année, qui permettent de déterminer les places libérées, n’ont pas encore eu lieu ? Sauf à croire que le plus important dans ce concours, organisé à la veille des élections générales, serait exclusivement d’attirer le plus grand nombre de concourants ou de cotisants en cfa.
Une manne dont auront sûrement besoin les dirigeants pour résoudre les multiples problèmes que connaît cet établissement. Concernant, par exemple, la main-d’œuvre non permanente en poste à l’IUSO, payée sur fonds propres, il se raconterait que, depuis plusieurs années, la prime de transport est réduite à 5 000 Fcfa, au lieu des 35 000 Fcfa légaux et contractuels. Un manque à gagner que certains agents sont résolus à récupérer, même par le biais du tribunal de travail au cas où l’épouse d’Itsitsa refuserait d’être conciliante. Ce pactole pourrait également servir pour payer les services rendus et autres préjudices causés par le non-respect des contrats de travail de ces agents, lesquels contrats stipuleraient le départ à la retraite à 60 ans, alors que, dès 55 ans, ils seraient tout bonnement mis à la porte par l’ancienne école de secrétariat.
Gageons que tout ceci ne soit que de la spéculation et que les vraies motivations dans l’organisation de ce concours, décriée par certains, résident uniquement dans la volonté de former les jeunes Gabonais.
Rol Filbrice