Bien plus qu’un prétexte, la pandémie du Covid-19 est un facteur inhibant de l’économie nationale. Mais, avant son arrivée, le Gabon, au niveau de sa gestion centrale, et plus encore dans ses collectivités déconcentrées, avait déjà u mal à alimenter le chapitre des investissements. L’effort fait dans ce secteur, par le Conseil départemental de l’Abanga-Bigné, réuni dernièrement en session budgétaire, passerait donc difficilement inaperçu.
Malgré une baisse sensible de son enveloppe budgétaire qui est passée de 152 430 723 francs, l’exercice précédent, à 143 374 515 francs cette année, le bureau de l’institution départementale de l’Abanga-Bigné est parvenu à faire plus de place à l’investissement ; contrairement à l’année dernière. Réservant, cette fois-ci, 25 millions de nos francs à la construction d’un immeuble et à l’aménagement d’une esplanade à son siège.
La volonté d’investir du président Pierre Nguema-Nkoume, alias Weha, se combine avec sa détermination à trouver des ressources propres et des partenariats à même de permettre au Conseil départemental de l’Abanga-Bigné d’augmenter ses recettes. C’est pour ce faire qu’il a été décidé de relever le montant des loyers des 10 boxes sur le site du marché de Bifoun, dont certains ont connu des extensions sans aval, et sont mis illégalement, par certains bénéficiaires, en sous-location.
Le cas du marché proprement dit de Bifoun, improductif, a été au centre des débats, parfois houleux, les 21 conseillers présents ou s’étant prononcés par procuration, ayant validé l’option présentée par le président du conseil d’y apporter des aménagements. Notamment en le coupant en deux pour permettre la construction, par des opérateurs privés, d’un ou de deux boxes à usage commercial.
Il reste, toujours posée à Bifoun, tout comme à Ebel-Abanga et pourquoi pas au canton nord, la question de la construction de toilettes publiques modernes et viables par l’institution départementale. Un investissement qui pourra être rapidement rentabilisé comme à Ndjolé, en faisant payer les utilisateurs toujours nombreux dans ces localités au centre du pays.
Ngale Beghl’Ango