Ce 4 novembre 2025, à l’issue du Conseil des ministres, le communiqué final a annoncé la remise du Dr Wenceslas Yaba à son administration d’origine, sans préciser clairement les raisons de cette décision. Mais comme souvent dans les coulisses de la politique, les non-dits en disent parfois long. Pour beaucoup, ce limogeage serait lié à sa première sortie médiatique où il avait tiré la sonnette d’alarme sur la reprise de la pandémie de Covid-19. À peine ses mots prononcés sur les réseaux sociaux, il semble que l’on ait vu passer une « vague »… mais pas la vague que Yaba avait imaginée !
Dr Yaba, jusque-là conseiller spécial du chef de l’État, a fait parler de lui lorsqu’il a partagé sur les réseaux sociaux une alerte sur la reprise possible de la Covid-19, recommandant à la population d’adopter à nouveau les gestes barrières. Si ses intentions étaient louables, la réception par les autorités fut… un peu moins chaleureuse. Comme un médecin qui prescrirait un remède non adapté, sa prescription semblait ne pas correspondre au diagnostic officiel. En effet, au lieu de redémarrer les mesures strictes, le gouvernement, par l’intermédiaire du ministère de la Santé, a réagi rapidement pour préciser que la grippe saisonnière était la vraie « coupable » du moment. Pas de quoi paniquer, donc !
Mais comme si la première vague d’émotions n’avait pas suffi, Yaba a rapidement présenté des excuses publiques, affirmant qu’il avait peut-être « exagéré » dans ses premières déclarations. Il s’est ainsi empressé de clarifier ses propos, affirmant que la situation n’était pas aussi alarmante qu’il l’avait laissé entendre. Un peu comme quelqu’un qui aurait renversé le sel sur la table et s’excuse en disant « Je croyais que c’était du sucre ! ». Son mea culpa n’a pas empêché les rumeurs de circuler, mais il a peut-être éteint quelques feux, en tout cas pour un temps.
Cependant, même avec ses excuses, il semblerait que la foudre ait frappé. Le limogeage de Wenceslas Yaba, sans explication officielle sur les raisons de cette décision, laisse entrevoir un malaise. La question demeure : ses recommandations publiques sur la Covid-19 ont-elles vraiment coûté son poste ? Ou bien est-ce une série de malentendus amplifiée par une communication mal synchronisée ?
Le ministère de la Santé, de son côté, n’a pas tardé à réagir pour calmer les esprits. Il a réaffirmé que la situation actuelle, dominée par la grippe saisonnière, ne justifiait pas de mesures drastiques. « Pas de panique, on a juste un peu de rhume dans l’air », a-t-il voulu faire entendre, tout en soulignant que la Covid-19 restait sous contrôle. Si la grippe est parfois plus sournoise, la Covid a eu le mérite de « faire ses valises » pour l’instant. L’humour étant parfois le meilleur remède aux situations tendues, les autorités ont donc voulu dédramatiser la situation avec une pointe de légèreté, espérant ainsi que les citoyens retrouveraient rapidement leur calme.
Entre « exagération » et « excuse » publiques, cette histoire a de quoi faire sourire. Mais, derrière les sourires et les excuses, il y a un enjeu de taille : la gestion de la communication publique et la gestion de crise. La sortie imprévue de Yaba, bien qu’elle ait pris tout le monde de court, a mis en lumière les tensions internes sur la gestion des messages sanitaires. Peut-être que le seul virus qui aurait pu être en cause ici était celui… de l’hyper-réactivité médiatique.
Après tout, dans le domaine de la santé, il faut savoir prendre la température… mais avec modération.



