On en sait désormais un peu plus sur le dépistage au Covid-19 annoncé par le président de la République lors de son dernier message à la nation vendredi dernier, le ministre de la Santé, Max Limoukou, a décliné à la presse le mode opératoire de ce dépistage censé débuter le lundi 13 avril mais qui a démarré de manière très timide le jeudi 16 avril 2020.
Deux provinces sont principalement concernées par cette phase de démarrage : celle de l’Estuaire et celle du Woleu-Ntem considérée comme les zones les plus impactées à ce jour par la pandémie. Pour l’Estuaire, principalement Libreville une soixantaine de sites de dépistage ont étés identifiés. Soit 21 sites au niveau de secteur public civil, 15 autres dans le secteur et civil militaire, et 15 autres dans le secteur privé. Max Limoukou précise qu’il est également prévu la mise en place de huit (8) sites mobiles. Pour cette opération, 180 personnels de santé ont été formés et seront répartis dans les différents sites retenus.
Qui est concerné par cette première phase ? Le ministre de la santé précise que quatre catégories de personnes sont concernées par cette première étape. il s’agira, d’abord, des personnes ayant séjourné à l’étranger entre le 1er et le 19 mars de l’année en cours, toute personne ayant été en contact avec un sujet atteint du covid-19, puis les personnes en comorbidité, c’est-à-dire atteint soit du diabète, VIH ou hypertensions. La dernière catégorie comprend les personnes ayant les symptômes de la maladie. Cette opération de dépistage, dont le démarrage se fait selon une stratégie précise. Il faudra contacter le 1410 pour se faire enregistrer. « Un système de rendez-vous sera organisé pour éviter qu’il y ait un à attroupement. C’est via ce système que se fera le dépistage. Il est prévue une vingtaine de dépistages par site et par jour,» a précisé le ministre. S’agissant des dépistages dans les autres localités, dont Bitam, considérée comme le deuxième cluster, les sites seront localisés dans les différentes structures hospitalières. Reste à savoir maintenant si les équipes de l’intérieur du pays seront capable de prendre en charge des cas testés positifs, et si elles disposent d’un matériel adéquat pour faire face à une éventuelle complication sur place.