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Destruction du centre préscolaire de la Mairie de Libreville : La preuve que le régime n’aime pas les gabonais

La scène se passe le mercredi 30 décembre 2020. Un sujet libanais, accompagné des éléments de la police nationale et certainement d’un huissier de justice, débarque avec un bulldozer pour détruire le centre préscolaire (communément appelé jardin d’enfants) de Lalala, situé en face du marché d’Oloumi dans le cinquième arrondissement de Libreville. Il semble qu’il serait en possession d’un acte de cession que lui aurait délivré l’actuel ministre de l’Habitat.

Le centre préscolaire municipal de Lalala à Libreville (donc un bien de l’Etat) existe depuis 1975. La municipalité en disposait de deux, car il en existait un au niveau de la Peyrie. Il fut détruit par Ali Bongo qui rêvait d’un marché pharaonique en lieu et place de cet ancien site culturel bourré d’histoire.

Lorsqu’il accède à la tête de la municipalité de Libreville, Paul Mba Abessole va non seulement contribuer à rénover ces deux centres d’éveil et d’instruction de nos enfants, mais mieux, il rendra gratuite, les inscriptions, en respect à l’un des points de son programme de société ; l’instruction gratuite au Gabon « Ecole cadeau… ».

Le comble c’est qu’au moment où la demande est très forte, en terme de construction d’écoles et ce depuis la maternelle et que le gouvernement transforme les établissements primaire en collèges, il laisse aveuglement détruire le seul centre préscolaire dont disposait la mairie de Libreville et qui aidait de nombreux parents à scolariser leurs enfants à bas âge. N’est-ce pas là, la preuve qu’au Gabon, l’instruction est loin d’être la priorité du régime ? Nous apprenons que le maire du cinquième arrondissement (un gabonais d’origine libanaise), Chadi Moukarim qui tentait de s’opposer à cet ignoble acte criminel, a reçu une sérieuse raclée de la part des flics qui lui ont refait le portrait, l’envoyant de suite, sur un lit d’hôpital.

Tuer l’école fait aujourd’hui fait partie des grands crimes qu’affectionne le régime en place, donnant ainsi la preuve que notre pays est géré par de non-gabonais. Les images de cette opération qui ont certainement fait le tour du monde via les réseaux sociaux, sont désormais la preuve que le Gabon reste un Etat voyou qui ne respecte pas les droits de l’homme, notamment les droits de l’enfant à l’instruction et au savoir. L’Unesco appréciera.

Loin de nous l’idée de verser dans la xénophobie, mais nous constatons pour le regretter, que depuis longtemps déjà, de vastes étendues de terre sont vendus aux étrangers, soit pour y construire des commerces, soit parfois pour les revendre à prix d’or aux nationaux. La terre est sacrée. Même si au Gabon, on dit qu’elle appartient à l’Etat certes, mais c’est d’abord et avant tout, un bien culturel et ancestral gabonais donc une propriété inaliénable des nationaux. En la bradant pour de l’argent comme le fait le régime, sous le regard ébahi des nationaux et des autochtones, il est certain qu’un jour, les gabonais vont se retrouver étrangers sur leur propre sol. Quel régime au monde peut prendre la responsabilité de détruire une école au moment où les autres en construisent, pour vendre la parcelle à un étranger qui certainement va construire un commerce ? L’argent des étrangers est-il au-dessus de la formation des jeunes gabonais ? Mais pour un régime qui ne connait que le langage de la violence aveugle et qui visiblement n’a aucune attache culturelle avec cette terre du Gabon, les gabonais pourront toujours protester, si ça leur enchante, mais tant que cela ne change rien à la donne, ils peuvent encore et encore grommeler. Donnant ainsi l’image de ces chiens aux grandes gueules, avec des dents, qui aboient mais ne mordent pas.

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