Le patriotisme, qu’est-ce que c’est ? Dès l’école primaire, en cours de civisme, on nous enseigne que c’est l’amour de la Patrie. Cet amour a une valeur profonde et mystique, car elle nous renvoit à notre terre natale, la terre de nos ancêtres. Une terre bourrée d’Histoire et de mystères. Sauf que depuis l’avènement des Bongo-PDG-Valentin, on assiste ébahi, à la mort de cet amour pour le Gabon. Cela est un vrai danger pour le Gabon de demain. Il est temps de prendre courage pour sauver la Patrie.
Le Gabon est devenu ce pays où n’importe quel aventurier peut venir et se retrouver au cœur du pouvoir. Et mystifier les gabonais au point de les mépriser au quotidien, au motif qu’il est devenu le « pote de l’enfant roi, de la veuve noire ou de l’arabo-berbère ado pubère en chef, ». Même la justice et les forces de l’ordre s’y mêlent. En effet, il n’est pas rare que suite à un différend avec un commerçant syro-libanais, sénégalais, ou malien, vous vous retrouvez au parquet, à la police ou à la gendarmerie, que le procureur, le commissaire ou le commandant de brigade vous humilie en vous criant dessus, avec des menaces de risque de mandat de dépôt ou de garde à vue…La trouille que votre propre frère gabonais vous colle ce jour-là, vous pousse à rentrer dans vos petits souliers. Il sait qu’après avoir donné raison à ces compatriotes expatriés, venus faire fortune dans ce pays où coulent le lait et le miel, son cahier de bons redeviendra vierge et ses dettes effacées suite. Et parfois une enveloppe kaki bien garnie, en guise d’accompagnement suit…Cette réalité a anesthésié les gabonais à tous les échelles. On disait même à l’époque qu’il valait mieux avoir affaire à Ali Bongo qu’à Accrombessi ou Liban.
On se souvient à l’époque, lorsqu’Ali Bongo Ondimba fait enfermer Magloire Ngambia, et qu’on lui rappellera que Ngambia détournait sur ordre d’Accrombessi, « le petit-là » prendra fait et cause pour Accrombessi en rétorquant que c’est Ngambia qui avait induit Accrombessi en erreur… Un comble. Entre Accrombessi et Ngambia, qui pouvait induire l’autre en erreur, si tant est qu’en termes de détournements, erreur il y a. Conséquence, Ngambia ira croupir en prison, alors que le Nkani de Bongoville se tapait la dolce vita avec l’argent volé au Gabon.
Au FGIS, pour peu que votre bouille ne revienne pas à Akim Mohamed Daouda, vous pouvez être sûr d’aller pointer au chômage. L’ancienne DG d’Okoumé en a fait l’expérience, malheureusement à ses dépens. D’ailleurs, il se rapporte qu’à Okoumé, le droit de cuissage serait légalisé. On ne dit surtout pas non au boss lorsqu’il vous invite prendre un verre à la maison (comprenez l’une de ses nombreuses garçonnières). Un oui vous vaudra des primes, tandis qu’un non à une parade nuptiale, est perçu comme une insulte, une humiliation, pour ne dire un affront qu’il ne laissera jamais passer. Ne dites surtout pas qu’au FGIS, « on a le mot de passe pour déverrouiller les cuisses ». Bref !
Voilà comment des légions d’imbéciles heureux, intimes de la famille présidentielle… pillent le Gabon sans vergogne. Pour peu que les gabonais de souche bronchent, ils sont traités de xénophobe par les autres imbéciles heureux du parti au pouvoir. Comment ces gens-là se sentent lorsqu’on leur renvoi des images des compatriotes gabonais chassés comme des malpropres de leurs terres ancestrales par des gabonais d’adoption ? Dommage, les gabonais de souche ont désormais l’âge s’indigner et de défendre leur pays, face à gouvernants qui se comportent comme des non-gabonais et qui prennent du plaisir à humilier ou à participer à l’humiliation des gabonais de souche.
Il doit se retourner dans sa tombe, feu Léon Mba dont l’amour de la Patrie l’a poussé à nous cet héritage : « Gabon d’abord » ! Il a un triple sens. Il rappelle à chaque gabonais de souche, l’amour à sa Patrie sa terre natale et celle de ses ancêtres, le Gabon chérie. Ensuite, il projette à l’amour pour ce pays qui nous a vu naître et qui nous verra un jour mourir. Car, en dehors du Gabon éternel, nous n’avons pas de pays de rechange. C’est cela le patriotisme, l’amour de la Patrie. Il rappelle enfin à ceux qui sont en responsabilité, de rechercher d’abord le bien des fils et filles natifs de ce pays afin de faire leur bonheur et non celui de ceux qui ont acquis la nationalité par intérêt. « Je préfère mon fils à mon neveu, mon neveu à l’enfant du voisin », nous rappelle Jean-Marie Lepen. Au Gabon, c’est tout le contraire pour le régime en place. Un pays où le Gabon d’adoption est exalté et celui de souche humilié. Qui dans ce pays, gabonais de souche est aussi riche que Maixent Accrombessi, Liban ou Akim Mohamed Daouda, dont nous apprenons qu’en dehors de sa toute puissance au FGIS, l’homme étant ses tentacules jusqu’à l’UGB où il officie en qualité de PCA. Un comble. Mais comprenez, là où il y a de l’argent, Akim Daouda n’est pas loin. Sous les Bongo-Valentin-PDG, même un éléphant a plus de valeur qu’un gabonais de souche. Et comme on dit là-bas : « Le pays est géré ». Mais en réalité ne gèrent que le boss et les proches du boss. Tous ceux qui ne sont pas avec le boss, sont déclarés opposants et traités comme des moins que rien.
GPA