Lors de sa prestation de serment en septembre 2023, le président de Transition, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema avait comme message fort à la jeunesse gabonaise, ramener le paiement des bourses aux élèves du secondaire. Chose qui avait été bien apprécié par l’opinion publique en général et le monde scolaire en particulier. Seulement voilà, selon la tutelle, pour être désormais éligible, il faut avoir une moyenne supérieure ou égale à 12/20 pour le premier cycle et 11/20 pour le second cycle. Cette bourse dit bourse de l’excellence sera payé dès fin janvier.
La nouvelle avait été annoncée le lundi 04 septembre 2023, à travers le discours de circonstances du président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, tenu au cours de la cérémonie de son investiture. Cette annonce qui avait réjouit le peuple gabonais à l’époque, ne souffrait d’aucune condition. Suscitant ainsi l’espoir des parents et des bénéficiaires. Mais un espoir qui ne tiendra que le temps d’un matin, car la tutelle vient de préciser sa pensée discriminatoire et élitiste en la matière, en guise de « bonne année » aux collégiens.
En effet, invité il y a quelques temps sur Gabon 24, et questionné sur la question des bourses scolaires la ministre de l’Education nationale Camélia Ntoutoume Leclerq a surpris plus d’un avec l’annonce qu’elle a faite concernant l’obtention de la bourse scolaire. Pour la ministre de l’éducation nationale : « Le coté éducatif est très reconnaissant avec le retour justement des bourses au secondaire qui n’étaient plus données aux enfants. Ça été bien accueilli par les parents ». Sauf qu’au moment où le pays se serre la ceinture, il fallait bien trouver une formule pour mettre en musique la volonté présidentielle. D’où la mise en place d’un groupe de travail tripartite chargé de trouver la bonne formule : « Nous avons d’abord mis en place une commission tripartite ; ministère du Budget, ministère de l’Education national et l’ANBG, l’agence qui s’occupe des bourses. Nous avons travaillé sur un plan d’abord juridique pour soumettre au niveau du gouvernement un décret portant allocation des bourses au secondaire qui est porté par mon collègue de l’Enseignement supérieur parce que l’ANBG a la tutelle technique qui est géré par lui. Nous avons pris des arrêtés pour fixer justement les arrêtés de ces bourses. Vous savez nous sommes dans une transition. La transition, restauration des institutions nous emmène aussi à l’excellence, à prôner l’excellence. C’est ce que recherche le chef de l’Etat, former très bien les gabonais. Et donc les critères d’attributions des bourses qui ont été retenus c’est que, au secondaire pour le premier cycle donc de la 6è en 3è, il faut avoir 12 de moyenne. Pour le second cycle, donc de la seconde en terminale il faut avoir 11 de moyenne parce qu’il faut créer une émulation saine dans nos établissements il faut pousser nos enfants à donner le meilleur et il faut récompenser les meilleurs donc ce sera une bourse qui va prôner l’excellence ». A-t-elle déclarée. Les cancres et les médiocres devront suivre.
Poursuivant son propos : « je vous ai dit tout à l’heure que nous prônons l’excellence, si vous voulez pousser les enfants a donné le meilleur d’eux et à se surpasser cette bourse a 12 va permettre à nos enfants de pouvoir donné le meilleur d’eux et de se dire que cette bourse valorise justement ceux qui ont bien travaillé et au second cycle parce qu’on tient compte aussi des difficultés qu’il y’a au second cycle nous passons a 11 de moyenne, donc de la 2nd en terminale 11 de moyenne…
Alors nous avons travaillé justement dans le cadre de cette commission pour qu’on paye fin janvier, et la vous me donnez l’occasion d’interpeller les chefs d’établissements. Beaucoup d’entre eux, de certains ordre d’enseignement par rapport à ceux qui sont reconnus d’utilité publique trainent à envoyer les résultats de leurs élèves. Au niveau du public, nous savons exactement combien d’élèves ont eu 12 au premier cycle combien ont eu 11 au second cycle et les élèves qui sont orientés par l’Etat, nous avons ces chiffres. Mais d’autres établissements trainent, ce qui fait que nous lançons vraiment un appel, il faut qu’au plus tard mardi prochain (aujourd’hui. Ndlr) nous puissions avoir l’ensemble des états de ces élèves pour boucler ce dossier parce que nous voulons bien payer. Mais si on n’a pas toutes les données qui sont envoyées par les établissements ça peut entrainer un petit retard. Mais à notre niveau, nous allons payer ces bourses-là. La ressource a été sécurisée au niveau du Trésor. Nous sommes disponibles, prêts pour pouvoir payer et ce sera disponible dans les établissements comme à l’époque les enfants n’ont pas besoin de se déplacer.
Et sur la question de la carte scolaire aujourd’hui nous émettons des bulletins qui ont déjà la photo de l’élève avec l’identifiant de l’élève c’est ce qui servira pour le payement de cette allocation dans un premier temps. »
Par ailleurs, pour certain parents et apprenants les nouvelles conditions sont un peu mal perçues en ce ses quelles ne tiennent pas compte de toutes les conditions des apprenants et aussi que cela devait être expliqué dès le début donc dès le mois de septembre qui est le mois de la rentrée scolaire… Aussi, comment demander à un élève qui apprend dans des conditions peu recommandable de prôner l’excellence quand dans certaines classes ils manquent des professeurs, quand ils sont en effectifs pléthoriques.
Sévérine N.