L’École nationale de la magistrature (ENM) du Gabon a annoncé une réforme majeure pour la rentrée à venir. Désormais, les 300 candidats admis au concours, dont 200 magistrats et 100 greffiers, seront soumis à une enquête de moralité approfondie avant même le début de leur formation. Cette décision vise à garantir que seuls les profils irréprochables intègrent l’institution chargée de former les futurs acteurs de la justice gabonaise.
Comme nous le savon , le concours de recrutement des magistrats et greffiers, tenu les 23 et 24 août derniers au Lycée national Léon Mba, a été marqué par un succès global, malgré des incidents isolés de fraude. Notamment le cas d’une jeune dame interpellée pour avoir tenté de tricher. Cet incident montre que la vigilance est de mise et que les mesures de contrôle doivent être renforcées pour garantir l’intégrité du processus de recrutement.
Si, jusqu’à présent, la vérification de la moralité des admis n’intervenait qu’après la formation, ce qui retardait le tri des profils jugés incompatibles avec les exigences de probité et d’impartialité. L’administration de l’ENM a décidé d’avancer cette étape cruciale pour « bâtir une justice digne de confiance ». Selon la direction, certains candidats pourraient être radiés si leur moralité est jugée douteuse.
Cette réforme s’inscrit également dans une volonté de la Chancellerie de rompre avec les pratiques laxistes du passé et d’asseoir une sélection fondée non seulement sur les compétences académiques, mais aussi sur l’intégrité personnelle. Dans un pays où la confiance envers la justice reste fragile, cette décision marque un tournant.
Ainsi, en soumettant dès l’entrée les futurs magistrats et greffiers à une enquête de moralité, l’ENM affiche sa détermination à renforcer l’exemplarité de ses recrues. La prise de cette mesure vise aussi à rassurer l’opinion publique sur la probité des futurs acteurs de la justice.
Cependant, se pose la question de l’objectivité de ces enquêtes de moralité. Comment seront-elles menées ? Quels critères seront pris en compte ? Autant de questions qui méritent des réponses claires pour garantir la transparence et l’équité du processus.
Tout ce que l’on peut dire c’est que cette réforme est une étape importante vers une justice plus exemplaire et plus digne de confiance. Mais il faudra suivre de près la mise en œuvre de cette politique pour s’assurer qu’elle atteint ses objectifs.
Grâce – Darlice.