Après treize années à la tête de l’Institut universitaire des sciences de l’organisation Sophie Ntoutoume Emane (record de longévité), le professeur Clothilde-Chantal Allela vient enfin d’être remplacée par une autre femme de même calibre, le professeur Marcelle Ibinga, épouse Itsitsa.
L’amphithéâtre de l’IUSO-SNE a refusé du monde ce mardi 12 novembre 2019 dans l’après-midi à l’occasion de la cérémonie d’installation de la nouvelle directrice générale de cet institut de formation supérieure. La cérémonie était présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur himself, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, en présence des enseignants, du personnel, de quelques étudiants de l’IUSO-SNE et des parents des promus.
Le bilan des treize (13) ans de gestion de l’IUSO-SNE par le Pr Allela et son équipe est contrasté. On retient d’elle qu’elle a achevé la construction du nouveau bâtiment entamée sous Mme Félicité Fauster. C’est sous son mandat qu’a été introduit le système LMD. Grâce à elle quelques enseignants sont devenus permanents dans une école où les vacataires sont encore trop nombreux. On retient aussi que sous sa plume ont été signés de nombreux engagements du personnel Atos. D’aucuns diraient qu’elle aurait pu mieux faire. Mais l’Homme sur terre est faillible et son œuvre n’est jamais tout à fait achevée. Elle est toujours, par conséquent, perfectible. Ce à quoi, on espère, va s’atteler son successeur.
Le départ de Mme Allela de l’IUSO-SNE laisse un sentiment mitigé. Un ouf de soulagement chez certains de ses collaborateurs et agents et des regrets chez beaucoup d’autres. Ainsi est l’Homme avec ses qualités, ses défauts et ses limites. Il ne fait jamais l’unanimité.
Quant à la nouvelle directrice générale, on ne peut que lui souhaiter du succès dans cette nouvelle fonction. Certes, selon le principe de continuité du service public, elle n’aura qu’à prolonger ce que l’autre a fait depuis qu’elle avait succédé à Mme Fauster en 2006, avec sa touche et sa méthode personnelles. Il s’agira surtout de raviver l’âme de cet institut réputé pour la qualité de la formation y dispensée et qui fait le bonheur de nombre d’administrations publiques et privées du Gabon. Il s’agira aussi de redorer l’image écornée de l’enseignement supérieur au Gabon.
Cependant, comme dans tout changement, les enseignants, le personnel et les étudiants de l’IUSO-SNE émettent des appréhensions, car, comme le dit l’adage populaire, « on sait qui on perd, mais on ne sait pas qui on gagne ».