Alors que l’élimination du Gabon à la qualification en Coupe du monde au Qatar est actée, l’amateur Franck Nguema, auquel rien ne réussit, se bat actuellement comme le diable dans un bénitier pour son maintien au gouvernement. Qu’est-ce qui peut bien justifier le maintien aux affaires de cet individu qui a mis le sport gabonais, particulièrement le football, au sol ? Deux ans sans championnat en prenant la Covid-19 pour prétexte, n’est-ce pas pitoyable ?
Alors qu’il s’était déjà fait éliminée par la Lybie à Franceville la semaine dernière, le Gabon est allé se faire battre en Egypte le mardi 16 novembre 2021 dernier sans certains « vrais patriotes », buvant ainsi la coupe de l’humiliation jusqu’à la lie. Aujourd’hui, le pays semble jeter son dévolu sur la Can, mais les mêmes causes produisant les mêmes effets, on ne voit pas ce qui va fondamentalement changer au Cameroun où des pays qui jouent leur championnat nous attendent de pied ferme alors que le Gabon est sevré de championnat depuis deux ans par la faute d’un lamentable amateur nommé Franck Nguema et dont les états de services à TV+ n’auraient jamais milité pour sa promotion au gouvernement. Tout au moins directeur de cabinet d’un ministre…Mais, comme aime à le rappeler notre directeur de la publication, « au royaume des médiocres, les cancres sont rois ».
Cette sortie des Panthères par la petite porte des éliminatoires de la plus grande compétition de football mondiale ramène au grand jour le scandale de Bongoville (tout un symbole, car il s’agit de la ville natale d’Omar Bongo. De Lewaï, son ancien nom, Omar Bongo voulait faire son Saint-Petersburg, car ce bled, tôles en haut tôles en bas n’a rien d’une ville). C’est là-bas, chez les Bongo, que des petits gendarmes, sur instruction de la Fégafoot, se sont amusés à gnoufer pendant toute nuit des anciens internationaux dont Stéphane Nguema qui a pourtant mouillé le maillot sur le terrain avec l’équipe nationale Gabon. Leur crime, être allés solliciter le concours du capitaine des Panthères et son adjoint pour les aider à mettre la pression sur le régime et particulièrement sur Franck Nguema dans le sens de la reprise du championnat local dans la mesure où depuis deux ans les joueurs locaux sont en galère… Quelle ingratitude !
On se souviendra qu’irrité par cette humiliation de ses aînés par la Fégafoot, certainement avec le soutien de la tutelle qui n’a d’ailleurs jamais condamné l’acte, l’international Ibrahim Ndong refusa de prendre l’avion pour aller affronter la Libye à Franceville. Il s’est ensuite fendu d’un post sur sa page officielle Facebook pour justifier son acte : « La notion de solidarité est celle qui m’habite le plus. Loin d’être un hypocrite, je ne serais pas à Franceville pour la simple et bonne raison qu’en aucun cas je ne tolère les arrestations de Stéphane Nguema et d’autres anciens joueurs internationaux. Pour avoir milité pour le retour du championnat local, Stéphane Nguema a été lâchement arrêté. Mais ils ne se sont pas arrêtés là. En plus de ça, ils l’ont gardé toute la nuit dans un poste de gendarmerie du Haut-Ogooué. Pour moi, c’est inadmissible. Stéphane a porté haut les couleurs du Gabon. Il est un exemple pour moi, mieux une fierté nationale.
Il a tout mon soutien. Pour marquer ce soutien, j’ai refusé de monter dans l’avion qui mène à Franceville. Je suis comme ça, je suis entier, je suis Ibrahim Ndong et je soutiens Stéphane Nguema et la reprise du championnat national ». Cette publication aurait dû susciter deux postures de la part du ministre. Premièrement, se taire et se concentrer sur le match de Franceville. Deuxièmement, prendre intelligemment la parole en trouvant des mots justes pour rassurer les locaux qui subissent une précarité injustifiée depuis deux ans. Que nenni ! Franck Nguema a versé dans l’arrogance, la manipulation et la division de ses propres gars. Il a répondu à Ibrahim Ndong, via, lui aussi, son compte Facebook : « Qualification CDM-Fifa Qatar 2022 : les vrais patriotes sont les Panthères qui seront face à la Libye. Le patriotisme : amour de la patrie, volonté de se sacrifier pour la défendre ». Peut-on encore chercher la corde dans la maison d’un pendu en se posant la question de savoir qui a manigancé l’arrestation de Bongoville ? Passons !
De patriotisme, parlons-en ? Se décrète-t-il ? Non, monsieur le ministre. Le vrai patriotisme ne se décrète pas. D’ailleurs, vous êtes mal placé pour le faire. Le vrai patriotisme c’est aussi le respect de ceux qui, dans le passé, ont valablement représenté les couleurs du pays avec dévouement et détermination et non les humilier par de petits gendarmes alors qu’en ce qui vous concerne, personne n’a souvenance de vos faits d’armes en termes de sacrifices pour le pays. Venir parler de patriotisme alors qu’on ne consent pas soi-même le moindre sacrifice pour le pays est tout simplement lâche et démagogique.
Aujourd’hui, les championnats ont repris partout en Afrique et dans le monde. Pourquoi, au Gabon, Franck Nguema et Pierre Alain Mounguengui bloquent-ils les choses ? Ils font comme si la Covid-19 a commencé au Gabon ou fait plus de ravages au Gabon qu’ailleurs. Le peuple gabonais doit apporter tout son soutien à Rémy Ebanega, Ibrahim Ndong et à l’ensemble des joueurs nationaux que Franck Nguema et Pierre Alain Mounguengui ont réduits à la mendicité en faisant d’eux des clochards, en les précarisant alors qu’eux-mêmes touchent intégralement leur salaire chaque fin du mois…
La Can pointe à l’horizon. Ali Bongo serait bien avisé de mettre de l’ordre dans la maison du sport gabonais avant cette grande compétition panafricaine. Franck Nguema a montré ses limites. Il faut le dégager.