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Gabon : Servum pecus… Troupeau servile

Par Guy Nang -Bekale, Docteur d’Etat en Sciences Politiques. Tél : 077 35 89 49
« Je fais twister les mots et je révèle certains faits pour qu’un jour, les enfants sachent ce que certains ont eu, ce qu’ils ont été et ce que nous avons fait du Gabon. ». 

Patriotes ! Malgré la barbarie et les multiformes violences de l’Etat, ne nous taisons pas. Refusons d’assister les yeux ouverts à la dévastation du Gabon par nos compatriotes, gabonais d’origine et d’adoption que les honneurs, les privilèges et la fortune ont rendu « fous à lier » et totalement insensibles à la misère de la multitude. Au Gabon, plus que jamais, la « Question Nationale » et la « Question Sociale » sont si fortement imbriquées qu’elles se posent désormais et pour longtemps, en termes de vie, de survie ou de disparition du Gabon, de sa population et de leur identité. L’examen et le traitement pour trouver une solution à ces questions problématiques mettent les sincères patriotes gabonais en danger et dans un état mental et politico-psychologique difficile qui est entretenu par les méchancetés du pouvoir.
En présentant le Gabon comme en pleine « Transformation Accélérée » et Ali Bongo comme toujours capable de le diriger ; les pédé-gistes se fourvoient volontairement ou inconsciemment. Ils savent pertinemment que leur Distingué Camarade Président (DCP), qui se remet timidement de sa maladie, ne peut plus représenter et diriger le pays. Il doit se retirer de la scène politique et du pouvoir. Que les pédé-gistes intronisent un nouveau DC. Le spectacle qui est donné au Gabonais est si pathétique, ignoble et humiliant, qu’il faut être barjo, plouc, niais, insensé ou un sorcier pour s’en réjouir et le répéter à l’envi avec enthousiasme en l’accompagnant de frénétiques applaudissements et hourras ; des sourires, des slogans et des chants de louange comme ce fut le cas, il y a quelques jours, à Koula-Moutou puis au gymnase de Petit Paris à Libreville. Les chrétiens disent que les humains pèchent en pensées, en paroles, par actions et par omission. C’est ce que font actuellement les tenants du pouvoir et leurs ouailles, chrétiens et impies, qui pensent et croient qu’ils font dans la vérité, la justice et la bienveillance à l’égard de leur champion…
Compatriotes pédégistes et assimilés ! Depuis 2009, vous agressez, insultez et navrez une grande partie de vos contemporains à travers la planète. La politique, la vraie, ne s’accommode point de ce que vous êtes en train de faire à notre pays et à son peuple à la face du monde. L’État tire sa noblesse, non du spectacle, mais des résultats des politiques publiques qu’il entreprend pour améliorer des conditions de vie, à tous les niveaux, dans tous les domaines et tous les lieux de résidence des populations à travers le Territoire, dans la société et la République…. Certes, la Politique n’est pas seulement le fait de l’Etat ; elle s’intègre aussi aux entités sociales et aux acteurs économiques qui produisent et mettent à la disposition de la collectivité des biens consomptibles et durables pour la satisfaction des besoins des personnes physiques et morales. L’Etat, en sa qualité à la fois d’agent économique et d’acteur politique suprême est condamné à la réussite et à l’exemplarité ; parce que son image et les résultats de ses réalisations suscitent : soit le soutien, la confiance ou la répugnance populaire. Même si les irréductibles fanatiques du PDG feignent de l’ignorer ; actuellement, leur pouvoir est moqué, détesté, honni voire haï. La majorité des gabonais n’en veulent plus et le font savoir de plusieurs façons.
La prochaine élection présidentielle d’août prochain (si elle a lieu à ce moment-là) ne ferait que contribuer au durcissement de l’autocratie parce qu’en pays francophone noir, croire à l’alternance par le bulletin de vote est une chimère. Dernière preuve concrète, la présidentielle de 2016, largement remportée par Jean Ping sans déboucher sur l’alternance du pouvoir.
Depuis 1958, les opposants gabonais et les tenants du pouvoir sont dans des logiques totalement opposées. Alors que les opposants considèrent les dirigeants de l’Etat comme des adversaires politiques qu’ils veulent faire partir du pouvoir par les mécanismes légaux ; les détenteurs du pouvoir traitent les opposants comme des ennemis qu’il faut diminuer ou abattre, non point seulement politiquement, mais aussi physiquement. Les violences liées à la répression des grèves, aux interrogatoires, aux conditions de détention et aux assassinats en témoignent. Ces viles pratiques entraînent la mortalité continue des us, coutumes et des saines valeurs traditionnelles ancestrales au sein de toutes les communautés ethnolinguistiques du Gabon, dont les sanctuaires et les modes d’initiations sacrées sont outragés et blasphémés…. Cette disparition est l’accélérateur de la déchéance mentale et spirituelle qui a conduit au « peu d’intelligence et de patriotisme » de nombreux prestigieux compatriotes du PDG et de l’Opposition qui se sont fait dévorés dans les sectes et les loges diaboliques.
Le Gabon n’est pas encore une République ou une nation ; et le qualificatif de peuple, appliqué à la quarantaine de ses communautés ethnolinguistiques est impropre à cause de l’absence d’une forte convergence identitaire culturelle, idéologique, spirituelle qui bloque la solidarité citoyenne d’un peuple qui rêve d’entreprendre victorieusement l’amélioration de ses conditions d’existence depuis plus d’un demi-siècle. Si le difficile projet patriotique du changement et de l’alternance politiques concerne la grande majorité des habitants ; les jeunes, femmes et hommes, sont les plus aptes à la porter.
Le PDG, comme à son habitude, vient de dépenser d’énormes sommes d’argent pour faire participer militants sincères ou hypocrites, badauds et nécessiteux aux rencontres-spectacles avec Ali Bongo à Koula-Moutou et à Libreville pour impressionner la communauté internationale ; en particulier l’Union Européenne et la France (à la suite de la visite de Macron).

Qui a dirigé le Gabon durant les 5 années d’absence d’Ali Bongo ?

L’on a écouté de la bouche d’Ali sa confession relative à son AVC et surtout à la non-gestion de l’Etat durant les 5 années de son absence de la Présidence du pays. Aussi, tout ce qui a été décidé et fait pendant cette période par L’Assemblée nationale, le Sénat, le Gouvernement, la Présidence de la République, la Cour Constitutionnelle, les forces armées et de renseignements n’était que l’œuvre de micro-centres de pouvoirs isolés les uns des autres. Pendant 5 ans, le pays n’avait plus de chef d’Etat. Chaque institution ou organe affirmait et renforçait son autorité en se servant dans les finances du Gabon sans limites et contrôles. Le sommet de l’insolence et de la honte a été atteint par la tournée nationale de BLA, le Directeur du cabinet présidentiel devenu le « messager » de son chef absent, qui avait lancé son fameux slogan « qui boude bouge ». Cette imposture doublée d’une trahison est l’un des événements administratifs qui caractérise l’anarchie et l’illégitime second septennat d’Ali.
Il s’ajoute à l’usurpation de la victoire de Ping Jean et au carnage fait à son QG en 2016. Cet environnement sociopolitique ne présage rien de bon et de sérieux pour mobiliser les gabonais et organiser les élections, au lendemain apaisé, à la date officielle ; quoique objectivement, le PDG est déjà en campagne avec un candidat non déclaré, mais virtuel et/ou naturel. Trop de douleurs, de malheurs, d’agressions et d’injustices affectent le moral et la conscience de l’électorat qui pourrait s’abstenir d’aller voter à causes de l’insécurité en milieu rural provoquée par les massacres des cadres de vie villageois par les éléphants ; des inondations dans les rues et quartiers sous intégrés et huppés des villes ; des mortels accidents routiers du fait du très mauvais état des réseaux routiers urbains et national (malgré quelques progrès…) ; des déraillements incessants des trains voyageurs ; des tripatouillages répétés, sans vergogne, de la Constitution ; des morts en grand nombre, par noyade, des passagers d’un rafiot nommé « Esther Miracle » en pleine mer et surtout à cause des victoires du camp du pouvoir, proclamées et fêtées avant même la tenue du scrutin.

Les deux regroupements des partis de l’opposition, la PG 41 et Alternance 2023 se préparent à aller aux élections.

L’on sait pourtant :
1-qu’aucun opposant n’a jamais réussi à accéder au bord de mer après sa victoire à une présidentielle.
2-que l’opposition après la victoire de son candidat consensuel (et non unique) n’est pas restée unie et solidaire pour s’emparer du pouvoir.
3-Qu’avec ou sans « candidature unique », un opposant sera toujours élu ; que le vote soit à un tour ou à 2 tours.
4-Qu’il n’y aura pas de transparence électorale tant que les mêmes juges électoraux seront en poste et qu’un Bongo ou un pédé-giste sera candidat à la présidentielle. La configuration du CGE et les décisions prises lors de la « Concertation politique » sont des indications qui confirment la volonté des tenants du pouvoir de le conserver par tous les moyens.
L’Etat gabonais bricole le développement pendant que les autres pays francophones se modernisent et se transforment positivement. Il est indéniable que l’alternance impulse le progrès que certaines personnalités de l’opposition proposent. On ne peut pas parler d’opposition et des opposants au Gabon, comme le font certains journalistes gabonais. Le journal l’Union du mercredi 5 avril 23 présente 7 opposants à sa couverture en oubliant de citer les patriotes Luc Bengone Nsi, Benoit Mouity Nzamba, Muang Mbadinga et quelques rares autres, parce qu’ils n’ont jamais occupé des fonctions gouvernementales, ils n’ont pas des comptes bancaires garnis au Gabon ou à l’étranger et ne détiennent pas des liasses d’argent entassées dans leurs habitations ….Mais, par humanisme, intelligence et sens du discernement ; les véritables opposants patriotes gabonais s’abstiendront de cracher, de pisser ou de déféquer sur les sépultures des voyous et autres malfaisants renégats à la République et à nos saines valeurs humaines ancestrales.

One Comment

  • akoma mba dit :

    Mon cher N’nang, « plus bête qu’ un gabonais impossible: Evidemment ils vont aller voter et le mort-vivant continuera à soit-disant diriger le pays par le biais de son épouse, ivre de fric et sans morale, car traÎner quelqu’un qu’on dit aimer par ci par là comme elle accepte que le fassent les sbires qui assassinent des gabonais après chaque élection…, bref, on aura tout vu dans ce pays de merde géré par la pure merde!
    Rien ne tombe du ciel mais les gabonais adorent prier pour cacher leur peur de mourir avec dignité mais plutôt à petit-feu de misère dans le pays le plus riche au monde. « On va encore faire comment, n’est-ce pas? Et ils se sentent fiers ainsi. Que peut-on attendre d’un pays de lâches et de traitres? Et pourtant, il suffirait d’un soulèvement de 25.000 amoureux de leur pays pour que dégage cette merde qui pille le Gabon. Des arriérées de salaires impayées aux fonctionnaires retraités depuis 1995 et ces derniers continuent à croire au Père Noël, ceux-là qui sont encore vivant, je veux dire. Combien sont-ils déjà morts sans avoir touché ce qui leur était pourtant dû. Et pendant ce temps, on voit un président de la république bananière du Gabon offrir des dons. Pardieu! On a vu ça où? Payez les pauvres bougres affamés, un point un trait et allez vous reposer tranquilement. Il est grand temps! Vive la Révolution! Gabonais, soulevons-nous!

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