Ce sont plus d’un millier de cas qui ont été épinglés par la Direction générale des examens et concours (DGEC). Un phénomène qui n’est pas nouveau dans notre pays le Gabon, mais qui commence à prendre des proportions inquiétantes. Il s’est avéré, à la suite du travail de la Direction générale des examens et concours (DGEC), que plusieurs des élèves n’étaient pas capables de fournir des pièces demandées pour l’inscription aux examens du baccalauréat et au brevet d’étude du premier cycle, et que plusieurs d’entre eux présentaient des bulletins falsifiés.
Le 4 mars 2020 dernier, dans un souci d’apporter des solutions efficaces au multiples problèmes qui minent le secteur éducatif gabonais, le ministre de l’éducation nationale, Patrick Mouguiama Daouda a rencontré les partenaires sociaux de son administration (syndicats et les responsables des fédérations des associations de parents d’élèves), dans l’objectif de trouver un terrain d’accord sur le principal point à l’ordre du jour : la question des dossiers rejetés par la Direction générale des examens et concours, relative aux élèves devant passer dans quelques mois, le BAC et le BEPC. « A l’état actuel des dossiers qu’ils ont fournis, ils ne peuvent pas se présenter à ces deux examens », a indiqué le ministre de l’Education nationale.
La Direction générale des examens et concours (DGEC) envisage de rejeter les dossiers de 712 candidats inscrits au Brevet d’études du premier cycle (BEPC) et 681 inscrits au baccalauréat 2020. Ces différents candidats sont soupçonnés d’avoir falsifié des bulletins de notes ayant permis leur passage en classe d’examen. Au final, plusieurs candidatures présentent un certain nombre d’incohérences et feront l’objet d’une étude, au cas par cas. Conscient que la falsification des bulletins n’est pas un fait nouveau au sein de l’éducation nationale, Pr Patrick Mouguiama en appelle à la responsabilité collective : « les responsabilités sont partagées, l’administration prend la sien. Mais, il y a aussi le fait que c’est un acte individuel. En effet, les élèves aiment la facilité, et cela est encouragé non seulement par les parents, mais également par les chefs d’établissement…» Au sortir de cette rencontre, le membre du gouvernement a indiqué l’intégration, dès la prochaine rentrée scolaire, du logiciel X-gest, qui relie les différents établissements scolaires du Gabon dans le traitement des bulletins de notes des élèves.