Du 9 au 10 septembre dernier, à Osaka au Japon, le Gabon a fait une entrée remarquée à l’Expo universelle 2025, célébrée sous le thème « Designing Future Society for Our Lives ». Sous la conduite de Madame Nina Abouna, Commissaire générale aux expositions du Gabon, le pays a su marquer les esprits en intégrant un Moabi, symbole fort de son patrimoine forestier, dans la Forêt des Civilisations, une installation artistique visionnaire du créateur tchèque Marck Noga.
Ce geste puissant, qui allie écologie et mémoire, représente non seulement une empreinte physique mais également un dialogue interculturel entre nations. Le Moabi, cet arbre majestueux pouvant atteindre jusqu’à 60 mètres de hauteur et ayant une espérance de vie de plus de 700 ans, est au cœur de l’identité gabonaise. « Nous avons choisi le Moabi pour incarner notre identité et notre engagement en faveur d’une économie verte« , a expliqué Madame Abouna. « Cet arbre est bien plus qu’une ressource naturelle ; il fait partie intégrante de notre culture et de nos traditions« .
Une intégration symbolique et durable
Le Moabi gabonais a été logé dans un environnement artistique qui met en lumière des chênes subfossiles vieux de 6 500 ans, chacun dédié à un pays participant. Ce projet a pour objectif de célébrer la mémoire collective de l’humanité tout en soulignant l’importance de la préservation de la biodiversité. À la base de l’arbre, un QR Code interactif permet aux visiteurs d’en apprendre davantage sur cet arbre emblématique et sur ses multiples usages, allant de la pharmacopée traditionnelle à la cosmétique, enrichissant ainsi l’expérience des visiteurs dans une démarche d’apprentissage numérique.
Un pavillon qui attire les foules
Le Pavillon Gabon s’est imposé comme un lieu incontournable de l’Expo, attirant des foules admiratives. Des discussions enrichissantes ont eu lieu, renforçant les liens culturels et académiques entre le Gabon et d’autres nations. Par exemple, une délégation de l’Université Métropolitaine d’Osaka a visité le Pavillon, posant les bases d’un partenariat autour de la biodiversité et de l’économie verte. « Ces échanges sont essentiels pour encourager une coopération durable« , a souligné un membre de la délégation universitaire, souhaitant rester anonyme.
Madame Abouna a également eu l’honneur de discuter avec le ministre de l’Environnement de Saint Marin, mettant en avant l’engagement du Gabon pour la préservation du patrimoine naturel. En parallèle, le lancement de la campagne « Keep in Touch with Gabon » a permis de stimuler l’intérêt pour les opportunités économiques et culturelles du pays, tout en restant connecté avec le public.
La célébration du Songho
Un des moments forts du Pavillon Gabon a été la mise en avant du Songho, jeu traditionnel de stratégie gabonais. Présenté par une équipe dirigée par Igor Ndong Sima, le Songho a fasciné les visiteurs japonais et illustré la richesse de la culture gabonaise. Ce succès a ouvert la porte à des collaborations futures, notamment avec la Serbie, qui accueillera la prochaine Exposition universelle en 2027.
Une vision d’avenir
Les actions du Gabon à l’Expo universelle 2025 à Osaka ne se limitent pas à une simple exposition de biens culturels et écologiques. Le pays a fait preuve de créativité et de confiance, réaffirmant que la forêt, la culture et la technologie peuvent s’harmoniser pour bâtir un avenir durable. Le Moabi, enraciné au cœur de cette installation artistique, se dresse comme un témoin vivant de cette ambition : un arbre-monde qui unit civilisations et incarne l’espoir d’un futur partagé.
À travers ces initiatives, le Gabon démontre non seulement son attachement à ses racines mais aussi sa volonté de jouer un rôle majeur dans les discussions sur le développement durable à l’échelle mondiale. En créant des ponts entre le passé et l’avenir, le Gabon illustre une Afrique confiante et créative, prête à prendre sa place sur la scène internationale.