Personne ne s’y attendait, mais Madeleine Edmée Rogombé, épouse Berre, est finalement venue à bout de son challenger donné pourtant vainqueur avant le match par un coup KO, Paul Marie Ndjambiempolo Gondjout. Pour en arriver là, la corruption à grande échelle et la fraude étaient au menu le 6 octobre dernier.
Jusqu’à un passé récent, peut-être même jusqu’à sa nomination au gouvernement des putschistes, personne ou pas grand monde ne pouvait mettre un nom sur son visage ou affirmer qu’elle est originaire de Lambaréné et fifille des Rogombé, tant le nom de son mari était mis en avant. D’ailleurs, nous avons mené une petite enquête à Lambaréné auprès des dames de sa génération, personne ne se souvient avoir joué à l’élastique où à l’« Eco-lélé » avec elle à la récréation dans une cour d’école. Ce qui signifie simplement qu’elle n’a pas grandi à Lambaréné et n’y a presque jamais mis les pieds. Elle n’y connaît personne et personne ne la connaît. « C’est une petite bourgeoise qui a fait ses classes en Europe, particulièrement en France, et qui se prend pour une Blanche. C’est de manière sporadique qu’elle venait à Lambaréné », a dit une de ses proches… C’est cette dame-là qui vient de se faire élire premier député du premier arrondissement de la commune de Lambaréné. Pour en arriver là, elle a dû, avec le soutien du couple Ali Bongo, marcher sur des cadavres politiques en laissant deux sur le carreau : Richard Auguste Onouviet (avec la main armée de Joël Ogouma), et Joël Ogouma lui-même, qu’elle a elle-même liquidé en le poignardant dans le dos avec le couteau d’Ali Bongo… Le PDG n’est-il pas le parti des intrigues et des assassinats ?
Le pire c’est que durant sa campagne, « la petite bourgeoise » a usé de la corruption pour arriver à ses fins. Six millions, c’est la cagnotte qu’elle aurait casquée pour s’offrir, rubis sur l’ongle, certains conseillers de la liste de l’UN du quartier Moussamoukougou si l’on en croit le conseiller Jean Daniel Ndzeng : « Madeleine nous a d’abord donné trois millions. Judicaël et les autres se les sont partagés. Chacun a eu cinq cent mille. Ensuite, elle a envoyé cinq millions. Ça fait en tout huit millions ». Ça c’est ce qui s’est dit officiellement, mais certains affirment qu’il y a eu une corruption à grande échelle depuis le Château pour acheter le vote des électeurs, mais aussi des cartes d’électeurs. Mieux, l’ensemble des présidents des bureaux de vote étaient à la solde de « la petite bourgeoise ». Paul Marie n’y a vu que du feu… Gagner en trichant et en mentant, c’est bien. C’est ça l’âme du PDG. La tricherie et le mensonge sont inscrits dans son ADN. Là-bas : c’est « la fin qui justifie les moyens ».
Le mensonge c’est lorsque cette dame vient « bober » les électeurs du premier arrondissement qu’elle est capable d’accélérer le développement de Lambaréné. « Minal ! Inoka mpolo ! ». Elle ne fera rien de mieux que ses prédécesseurs dont sa propre mère qui a tout de même été, ne l’oublions pas, président de la République. En cette période d’austérité, où Ali Bongo peine à faire aboutir ou à faire décoller certains chantiers, il faut être un vrai idiot pour croire aux fausses promesses de « la petite bourgeoise » du Château. D’ici-là, tous ceux qu’elle a bernés et entubés juste pour avoir leurs voix, vont bientôt se réveiller et se rendre compte qu’ils se sont fait avoir comme des débutants par cette dame dont on dit qu’elle serait pire que sa mère… Mais nous n’allons pas trop l’accabler tant nous avons tout notre temps pour la confondre en scrutant les actes qu’elle va poser en tant que député. A savoir accélérer le développement de Lambaréné. Nous sommes tellement bêtes que nous ne savions même pas que c’est cela le rôle d’un député.
Félicitations, honorable !