La première fête du travail sous l’ère de la transition n’est pas passée sous silence à Oyem, chef-lieu de la province du Woleu-Ntem. Pour cette édition, le ministère du Travail et les syndicalistes ont les petits plats dans les grands pour la réussite de cet évènement. Cette journée de mémoire, de revendications et de protestations des travailleurs qui ont sacrifié leur vie pour obtenir des droits de la classe ouvrière et l’abolition de l’exploitation de l’homme par l’homme, a été l’occasion pour les travailleurs de la ville d’Oyem d’exposer leurs attentes aux autorités de la transition.
Ainsi, les luttes de la classe ouvrière internationale, du sacrifice des travailleurs à Chicago en 1886 jusqu’à nos jours, ont prouvé que les travailleurs ne sont pas seulement les créateurs de richesse avant-gardistes, capable de diriger et rassembler à leurs côtés les autres couches de populations opprimées dans la lutte, pour le renversement du capitalisme. Le thème de cette édition est évocateur et interpelle les travailleurs, surtout leur rappelant leur droit.
Dans leur manifeste, les syndicalistes ont profité de cette date cruciale pour transmettre aux plus hautes autorités du pays leurs revendications. Parmi celles-ci, on retrouve, l’augmentation du Smig à 300 000 CFA, le règlement de la dette intérieure de l’État et des entreprises vis à vis de la CNAMGS et la CNSS. La revalorisation de la pension dans le secteur privé, la dernière datant de 1984, la mise en place de la section provinciale du conseil national du dialogue social, la révision des conventions collectives, la gabonisation des emplois, la réglementation de la retenue à la source des cotisations syndicales par les employeurs en faveur des syndicats, la suspension sans délais de la taxe de redevance à la SEEG. Telles sont les différentes revendications des travailleurs du Woleu-Ntem lues par Ronald Abessolo devant le gouverneur Jules Djéki et l’inspecteur provincial du travail.
Puis, est intervenu le moment tant attendu, le défilé des travailleurs des secteurs privé et public.
A noter que cette manifestation est restée en berne pendant plusieurs années, rendez vous a été pris pour l’année prochaine
Adje Rodrigue