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Gabon/Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI) : Le linge sale se lave à la barre des tribunaux !

Le vendredi 20 septembre 2024, note journal a fait paraître un article intitulé : « A quoi rime la marginalisation du Secrétaire général de la CNLCEI ? ». Depuis lors, les choses ont évolué et la secrétaire générale a fini par déposer un recours au tribunal administratif de Libreville qui devra entendre dans les prochains jours l’ensemble des protagonistes avant de rendre une décision dont on peut imaginer les conséquences dans la maison, surtout pour celui qui va en faire les frais.

Même si la date de l’audience n’est pas encore connue, une chose est certaine, le Conseil de Madame le Secrétaire général ayant introduit une plainte au niveau du tribunal administratif de Libreville, nous avons hâte de savoir quelle décision y seront rendues afin de pallier toutes ces violations des textes et rétablir l’ordre face à des méthodes moyenâgeuses.
Cela étant, nous en savons un peu plus sur cette rocambolesque à faire qui prévaut au sein de la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite. En effet, nous sommes tombés des nues lorsque nous avons découvert que le président de l’institution avait sommé dans une correspondance n° 0024/CNLCEI/CAB-P datée du 10 mars 2022, demandant au Secrétaire général d’établir et délivrer les récépissés des déclarations des biens aux dépositaires de l’autorité de l’Etat sans tenir compte des erreurs : « Vous voudrez bien automatiquement délivrer le récépissé à la suite du dépôt de la déclaration de biens par le déclarant, nonobstant les différentes erreurs constatées lors de l’exploitation de celle-ci (la déclaration des biens) ».
Question ; pourquoi accepter des erreurs alors que la loi est claire ? A quoi servirait des déclarations des biens enregistrés avec autant d’erreurs ? Quel est le but recherché ? L’article 18 nouveau de la loi n° 041/2020 du 22 mars 2021 modifiant certaines dispositions de la loi n° 002/2003 du 07 mai 2003 instituant un régime de prévention et de répression de l’enrichissement illicite en République Gabonaise, modifié dispose que : « toute dissimulation, fausse déclaration, déclaration inexacte ou incomplète des biens expose son auteur aux peines prévues par la réglementation en vigueur. Il en est de même si le déclarant présente de faux justificatifs à l’appui de sa déclaration des biens ». Comment au sein de la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite de telles injonctions peuvent-elles exister ?
Nous comprenons un peu mieux les raisons pour lesquelles le Secrétaire général qui a toujours procédé aux vérifications des déclarations des biens subies les foudres du Président de la Commission, et par conséquent les raisons pour lesquelles toutes ses attributions lui ont été retirées et qu’une féroce politique de mise au placard lui a été infligée jusqu’à ce jour.
Chers lecteurs, tout ceci s’apparente bien à une escalade de la violence en milieu professionnel, semblable à un film d’horreur. Quelqu’un va certainement « mourir à la guerre ». Reste à savoir qui ? Depuis que Madame le Secrétaire général a eu le courage, épaulé par un cabinet d’avocats, de dénoncer les violations des textes, les injonctions abracadabrantesques, les usurpations de fonctions les maltraitances, la suppression abusive de sa responsabilité financière, les auteurs de ces actes malveillants et leur acolytes ont lancé une cabale afin de salir cette dernière, notamment en la faisant passer pour une personne inaccessible sur le plan professionnel, belliqueuse, irrespectueuse… Tous les noms d’oiseaux y passent !
Après avoir failli être rudoyé de coups par un ancien Rapporteur général adjoint dans le bureau du Président de la commission en 2020, après avoir vu les câbles d’alimentation en électricité de son secrétariat particulier sectionnés en 2021 et après avoir vécu plusieurs péripéties et humiliations, un constat se dégage, à savoir que les faits sont bien plus graves que ce que l’on peut imaginer. D’où certainement le recours au tribunal.
La volonté de bien faire et la rigueur de la Madame le Secrétaire général ne seraient pas du goût de certaines personnes qui se méfient de ces multiples contrôles, voyant en elle, un fidèle agent infiltré du Comité pour la transition et la restauration des institutions.
L’heure n’a-t-elle pas sonnée pour que les autorités marquent un arrêt au niveau de cette Commission et y regardent ce qui s’y passe afin de mettre une bonne fois pour toutes, fin au désordre ambiant qui ne cadre absolument pas avec l’esprit du Coup de Libération.
La Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, et plus précisément le tout puissant Directeur financier, Ovoughou Ngayis Gilles Chantry Amour, qui signe « Pour ordre » du Secrétaire général, sans délégation de pouvoirs Pourrait lui aussi se pointer à la barre lors du procès en gestation.

Odette Melighe

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