L’information n’est pas encore officielle, mais un concours serait prévu pour le recrutement dans l’administration des douanes cette année. La date butoir pour le dépôt des dossiers est même fixée au 21 février, selon nos confrères du journal Echos du Nord Sauf que la direction générale des douanes aurait décidé de rendre ce concours très confidentiel.
Il semble que la fiche d’inscription serait déjà entre les mains de certains candidats ayant un certificat de bonne naissance et qui attendraient déjà l’annonce officielle pour aller les déposer. Si cela est vrai, on comprendrait que la direction générale va donner des détails excessivement courts, lorsque l’information sera rendue publique, au point qu’il sera impossible « au grand reste » comme dirait l’ancien Premier ministre Jean-François Ntoutoume Emane de constituer tout le dossier et le déposer à temps. La méthode est efficace et cynique. Elle ne permettra qu’aux personnes qui sont dans le secret des dieux. Pourtant c’est un concours inter-régional lancé par l’école Inter-Etat des douanes de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC). Cette école est située à Djibloho, en Guinée Equatoriale. Son Directeur général, Pelayo Ndong Owono Abang, a transmis au gouvernement gabonais pour diligence cet avis de concours depuis le 11 décembre 2019. La direction générale des douanes a alors décidé de ne rien laisser filtrer afin que seules les personnes choisies par « la bourgeoisie locale » puissent concourir. Au service accueil de la direction générale, l’agent en poste assure qu’aucun concours n’aura lieu cette année. Il conseille plutôt aux jeunes qui ont eu vent de l’information de laisser leurs numéros de téléphone et leurs noms sur une simple feuille volante. Avec la promesse de rappeler les intéressés au moment opportun. Ce qui est une contrevérité car plusieurs jeunes gens appartenant à la caste de douaniers ou à la classe dirigeante ont confirmé à leurs amis qu’ils étaient bien en possession du précieux document et attendaient le moment propice. Mieux, lorsqu’on met l’avis de concours évoqué plus haut sous les yeux de cet agent, l’homme évoque « un canular ». Il soutient que c’est un faux qui serait l’œuvre d’un plaisantin sur les réseaux sociaux. Poussé à bout par une jeune étudiante qui voulait tenter sa chance, l’agent avouera que sa hiérarchie lui a demandé de donner cette réponse « pour toute demande liée à ce concours ». La direction générale a désormais obligation de communiquer sur ces pratiques qui ne mettent pas tous les jeunes en quête d’emplois sur un même pied d’égalité.