Le mercredi 13 novembre 2024, le leader du Gabon Nouveau, le Docteur Mike Jocktane, a organisé à ses bureaux sis au quartier Charbonnages, une conférence de presse au cours de laquelle il était question de livrer sa vision et ses réflexions sur les enjeux cruciaux du référendum à venir, non sans cacher son penchant pour le oui.
Le Président du Gabon nouveau a dès l’entame de son propos liminaire, invité les gabonais à prendre leur destin en main en allant massivement voter le 16 août prochain en soutenant que « chaque voix a une importance inestimable, chaque choix a le potentiel de changer le cours de l’histoire. À l’inverse, l’abstention est une forme de renoncement, un abandon de notre pouvoir en tant que citoyen»
Bien qu’ayant, dans un passé proche, émis des réserves quant à la version initiale de la constitution, qui bien que non officielle, avait suscité de nombreuses inquiétudes, le président du Gabon nouveau, reconnaît que la monture finale, bien qu’imparfaite, mérite toutefois qu’on y reconnaisse des avancées significatives en matière de droits et de libertés fondamentales. La constitution actuelle, à travers la limitation des mandats à deux, l’article 43 de la constitution qui stipule que le conjoint et les descendants d’un président de la République ne peuvent se porter candidat à sa succession, la liberté religieuse , l’égalité d’accès aux mandats électoraux et aux responsabilités politiques pour les femmes, la réforme électorale introduisant une élection à deux tours qui est un retour essentiel pour notre démocratie, démontre une volonté du politique de bâtir un consensus plus exclusif.
Toutefois, le point majeur et l’inquiétude au sein de ce projet constitutionnel est l’équilibre et la séparation des pouvoirs. En effet, « Le texte actuel renforce les pouvoirs du Président de la République à un degré qui pourrait le soustraire à tout contrôle, et par là même, à toute responsabilité. Une démocratie authentique repose sur l’équilibre des pouvoirs, exécutif, législatif et judiciaire, qui doivent nécessairement se réguler mutuellement pour éviter toute dérive autoritaire (…) Rejeter cette Constitution demanderait certainement de repartir de zéro pour rédiger un nouveau texte, prolongeant ainsi notre instabilité juridique et institutionnelle, tout en retardant considérablement le retour à la norme démocratique.
Bien que, comme plusieurs, j’identifie certaines imperfections dans ce texte, je me dois de concéder qu’il nous permet de poursuivre notre transition. Nous devons impérativement avancer, car la stabilité institutionnelle, le retour à un ordre constitutionnel et la relance économique dépendent de notre capacité à franchir cette étape, malgré les défis persistants».
Conscient que chaque pas est une pas vers un avenir meilleur, que l’histoire des nations s’inscrit dans la durée et qu’elle est jonchée de moments où de choix audacieux, sans omettre d’interpeller les nouvelles autorités sur la prise en compte de cette inquiétude qui est parfaitement légitime, le président du Gabon nouveau, le Dr Mike jocktane, soutient le oui au référendum «En soutenant le oui lors du référendum, nous validerons un texte constitutionnel qui constitue un pas en avant dans notre processus de transition et vers la reconstruction de nos institutions.» et invite la jeunesse, les femmes, les travailleurs, les syndicalistes, les intellectuels, les universitaires, les leaders politiques, les associations de la société civile, les chefs d’entreprise, les acteurs économiques, les forces de défense et de sécurité, chrétiens et croyants de toutes confessions à voter oui lors du scrutin du 16 novembre 2024.
Le leader de Gabon nouveau tiendra le vendredi 15 à Port-Gentil une rencontre politique.
Ornika Biloghe