Le chef de regroupement de villages d’Idjembo vient d’être écroué à la maison d’arrêt du Château à Port-Gentil. Jean Claude Ronary, c’est son nom, sexagénaire, pour viol sur sa petite fille, une mineure de 15 ans, rapporte le quotidien « l’Union » dans sa parution du mercredi 09 octobre 2024 dans sa rubrique « Faits divers ».
Les faits se seraient déroulés pendant les vacances scolaires 2023-2024, alors que la jeune fille mineure, dont l’identité n’a pas été dévoilé se trouvait en vacances chez ses grands-parents à Idjembo dans la province de l’Ogooué-Maritime. Le bourreau, qui n’est autre que le grand-père (donc un ascendant) de cette dernière, a usé de sa position (chef de famille) et de stratagèmes pour agir sans vergogne.
Selon les sources recueillies par le quotidien l’Union, il aurait, après s’être enquéri de la virginité de la victime, élaboré un stratagème pour arriver à ses fins. En effet, sieur Jean Claude, propriétaire d’un bar à Idjembo à donc pris avec lui sa petite-fille qui l’aidait certainement avec les clients, un soir après la fermeture, l’autorité d’Idjembo sous la menace oblige sa victime à le suivre au domicile de son frère, ou malgré le refus et les pleurs de cette dernière va abuser d’elle.
L’accusé serait coutumier des faits d’après les villageois. Vice ou pratiques rituelles pour se maintenir au pouvoir? Malgré le rapport médical qui confirme que la victime n’est plus vierge, l’accusé a nié les faits en bloc. C’est donc incapable de prouver son innocence suite à l’audition par les juges, qu’il a été écroué à la maison d’arrêt de Port-Gentil.
Cette affaire, une énième du genre suscite des questionnements quant au visage de la société actuelle, surtout du côté de l’Ogooué-Maritime où il ne se passe plus une semaine sans que la presse ou les réseaux sociaux ne rapporte des cas de viol ou d’inceste… Les parents sensés apporter sécurité et protection sont malheureusement, dans beaucoup de cas les bourreaux. Selon l’enquête nationale sur les violences basée sur le genre(https://gabon.unfpa.org/sites/default/files/pub-pdf/Version%20finale%20Rapport%20Enquete%20Nationale%20VBG.pdf), il ressort qu’au cours des 12 derniers mois, près de 7 personnes enquêtées sur 10 (tous sexes confondus 68,5%, soit 1711 sur 2500) ont été victimes d’au moins une forme de violence basé sur le genre. En plus, la particularité de cette affaire repose sur le fait que l’accusé soit un représentant de la loi, quelqu’un sensé incarner des valeurs et les défendre. C’est peut-être cette fonction qui malgré les témoignages des administrés qui soutiennent qu’il est coutumier des faits, ce dernier soit toujours en liberté. Pour le moment, le village Idjembo pourra désormais dormir tranquille, car Jean Claude Ronay réfléchit actuellement sur son sort à la maison d’arrêt de Port-Gentil.
Ornika Biloghe