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Gabon/ Festival culturel de Bitam 2025 : « Minga » la femme mise à l’honneur

Placée sous le signe de « Minga », qui signifie la femme en langue fang, et porté par Patrick Eyogo Edzang, la 4ᵉ édition du Festival culturel de Bitam s’est tenue du 14 au 17 août 2025 dans une ambiance de fête et de communion culturelle. Sous le haut patronage du président de la République, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, l’événement a réuni des milliers de festivaliers venus du Gabon, d’Afrique centrale et même d’au-delà.

Cette édition a mis en avant le rôle central de la femme dans la culture et la société Ekang. Symbole de transmission, de fécondité et de résilience, elle a été honorée à travers des danses traditionnelles, des contes, des expositions artisanales et des témoignages retraçant son apport dans la préservation des savoirs et des valeurs. Les mets du terroir concoctés par des associations féminines locales ont également séduit les visiteurs, renforçant l’idée que la femme est la gardienne de la mémoire culinaire.

Le promoteur Patrick Eyogo Edzang

Comme lors des éditions précédentes, le festival a été une vitrine du patrimoine Ekang : danses Bia, Ozila, Oniass ou Mekôm, jeux traditionnels comme le Songo’o, expositions d’art plastique et de sculpture, ainsi que prestations musicales. Le Cirque de l’Équateur a émerveillé le public avec ses acrobaties, tandis que des artistes gabonais et étrangers ont animé de grands concerts populaires.

La diversité culturelle a été renforcée par la participation de la troupe Baka pygmée de Minvoul, mais aussi des formations venues du Cameroun et de la Guinée équatoriale. Ce brassage a donné une dimension transfrontalière et universelle à la célébration.

Le grand concert du 16 août a été l’un des temps forts, rassemblant une foule compacte dans une atmosphère festive. Le lendemain, jour de l’indépendance du Gabon, le festival s’est achevé par une tombola où les lots tels que le bœuf, le congélateur, l’écran plasma 42 pouces… étaient mis en jeux.

Pour le promoteur, Patrick Eyogho Edzang, fondateur de la Fondation Nzoulou, « le choix de la thématique Minga vise à rappeler que sans la femme, aucune société ne peut exister ni prospérer. Lui rendre hommage, c’est reconnaître son rôle dans la construction du Gabon moderne ».

Après trois éditions marquées par un engouement croissant, la 4ᵉ édition du Festival culturel de Bitam confirme son statut de rendez-vous majeur du patrimoine gabonais. Elle ouvre aussi la voie à une réflexion sur la place des femmes dans la culture, le développement et l’avenir de la nation.

 

Daniella Ada Ndong

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