Le monde de la musique gabonaise est en deuil. Quentin Minko, plus connu sous le nom de scène « Nkomegane », est décédé ce lundi 07 juillet 2025 à Minvoul, dans la province du Woleu-Ntem, de suite d’une longue maladie.
L’annonce de sa disparition a provoqué une vive émotion dans le pays, particulièrement au sein de la communauté fang, dont il était l’un des fiers ambassadeurs culturels. Auteur-compositeur-interprète et arrangeur talentueux, Quentin Minko s’était imposé au début des années 2000 comme l’une des figures montantes de la scène musicale gabonaise avec son célèbre titre “ Nkomegane ”, véritable hymne identitaire chanté en langue fang. Mélangeant musique traditionnelle et sonorités urbaines, il avait su créer un style unique, ancré dans les racines mais ouvert à la modernité.
Originaire du Haut-Ntem (Minvoul) et frère cadet d’Arnaud Eyagha, Quentin Minko avait également marqué l’industrie musicale en tant qu’arrangeur chez Enzo Production, où il a contribué au développement de plusieurs artistes nationaux. Son décès intervient trois ans après de premières rumeurs infondées sur sa mort, qui avaient déjà suscité l’émoi. Cette fois, la nouvelle est bien réelle, confirmée par ses proches et relayée par les médias locaux.
Le Gabon perd aujourd’hui plus qu’un artiste : un symbole culturel, un artisan de la langue fang et un passeur de mémoire. Les cérémonies d’hommage devraient être organisées dans les jours à venir pour saluer une dernière fois celui que beaucoup surnommaient simplement « Nkomegane ».
Daniella Ada Ndong
