Libreville abrite du 3 au 5 mars 2025, un atelier scientifique inédit dans le cadre du One Forest Vision Initiative. Un programme qui pour les experts de l’environnement gabonais et français vise à réfléchir sur des solutions viables en faveur de la conservation des forêts gabonaises.
Le programme One Forest Vision Initiative a été lancé à la suite du One Forest Summit, organisé à Libreville en 2023. À cet effet, cet atelier est mis en place afin de répondre à la problématique du conflit homme-faune source d’élimination de plusieurs espèces animales pourtant importants pour la biodiversité, mais également une solution à l’exploitation illégale en forêt.
Selon le Conseiller scientifique de l’ANPN, Stephan Ntie, « L’ANPN se charge de pouvoir suivre les espèces qui sont incriminées entre guillemets et de pouvoir permettre d’apporter la réponse la plus informée que possible. Ça veut dire par exemple que à partir des informations que nous avons sur le déplacement des éléphants, sur le comportement des éléphants, on peut prédire en fait les zones du territoire où les éléphants pourraient être en conflit avec les communautés. Donc vous comprenez bien ici que les données qui sont collectées vont aider justement à favoriser la coexistence entre les hommes et la faune ».
Durant cette période de travail, les experts environnementaux vont discuter sur les normes de grille de recherche en forêt et la centralisation des données pour mieux calculer le crédit carbone local, source de richesse pour les pays du bassin du Congo.
« C’est comment notre biodiversité floristique peut être un pilier important du développement économique via la question du carbone et de crédit qu’il va générer et comment notre biodiversité animale qui est contenue dans nos forêts peut être également un élément fondamental pour la gestion durable de développement économique. C’est l’atelier que nous faisons aujourd’hui », à indiqué le Pr Alfred Ngomanda, commissaire général du CENAREST.
Rappelons que pour une protection plus optimale, il est question ici de rendre possible la surveillance transparente de la dégradation des forêts, des stocks de carbone et de la biodiversité tropical.
Lecia Marline