Ceux qui ont fait l’étape de la ville de Lambaréné (capitale de la République du Moyen-Ogooué) ces derniers temps se désolent de voir le réseau routier en piteux état aussi bien sur la Nationale I que le tronçon communal. En dehors du mauvais goudron de la descente d’Atongowanga, vers le centre-ville, il y a ce cratère qui se forme au niveau de la descente du quartier Dakar en allant vers le pont d’Adouma. Idem sur l’avenue des bords de l’Ogooué…
Il y a encore, dans un passé récent, où circuler en voiture dans la ville de Lambaréné était un réel plaisir, car les voies de circulation étaient belles et participaient à l’embellissement de la ville. Sauf que depuis un moment, de nombreuses voiries urbaines se sont lamentablement dégradées. En effet, pour ceux qui connaissent la ville de Lambaréné, le tronçon allant du carrefour Matériaux au quartier Point V laisse à désirer avec des cratères capables de réveiller un mort dans un corbillard. Idem pour le tronçon allant de l’école de Lalala à la brigade de gendarmerie ! Tout comme le tronçon allant du Château au carrefour du trésor…
Le plus pathétique se trouve sur le boulevard des bords de l’Ogooué. En effet, à un jet de pierre de la tribune officielle, la route connaît une dégradation avancée. Il se trouve que, depuis un an déjà, un tuyau de la SEEG a éclaté à cet endroit. Conséquence, l’eau qui sort à ce niveau, aidée par le passage des véhicules, est en train de bien abîmer la voie. Ceci sous le regard indifférent des autorités municipales, gouvernementales, locales et des responsables de la SEEG qui passent par là tous les jours que Dieu fait et qui voient bien l’eau ruisseler à cet endroit et retourner à l’Ogooué sans que cela n’émeuve personne. Le comble est qu’il y a un an, la route n’était pas aussi abîmée qu’elle ne l’est actuellement. Peut-être devrons-nous attendre qu’elle se coupe totalement pour que les autorités locales qui, pour le moment, font le mort se réveillent enfin et demandent aux responsables locaux de la SEEG de prendre leurs responsabilités en faisant réparer le tuyau endommagé et, par la suite, procéder à la réparation de la voie publique.
Le comble est qu’en dehors du boulevard des bords de l’Ogooué, un autre tuyau de la SEEG a éclaté et dénature la voie au niveau du quartier Dakar. Là aussi dans l’indifférence des autorités locales. Est-ce que c’est bien comme ça ? L’année dernière déjà, nous avions réalisé un reportage à cet endroit, car un camion s’y était embourbé. A la suite de notre reportage, la SEEG et la mairie étaient venues colmater les brèches. Moins d’un an après, la voie se dégrade à nouveau au même endroit. On a vite compris que soit les travaux avaient été réalisés avec désinvolture, soit le chantier avait été confié à des tâcherons du dimanche comme on sait très bien le faire à Lambaréné. Et il n’est pas exclu qu’un jour ou l’autre, avec l’effet conjugué du passage de gros porteurs, dont les grumiers d’Ali Bongo et de l’eau qui sort du sol, on se retrouve à la case départ.
Mais, au Gabon, on le sait, la réhabilitation de la chose publique n’est pas trop notre fort. Sauf lorsque l’impossible s’impose.
A la suite de cet article, nous sommes certains que la SEEG et les autorités municipales vont chercher à parer au plus pressé, car là-bas ils adorent tout, sauf la critique.
Georges Nkombe Kala