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Gabon/Restauration des institutions et urbanisation au Gabon : Quid de la situation de l’immeuble Orca ?

Situé au quartier Acae, sur la route d’Owendo, l’immeuble commercial Orca suscite la controverse depuis quelques semaines. Et pour cause, non seulement il a été élevé dans une zone marécageuse, faisant ainsi ombrage au voisinage arrière, mais aussi il semble empiéter sur le domaine urbain. On se demande alors qui, entre la mairie de Libreville, le ministère des TP, celui de l’Habitat et l’ANUTTC, a délivré les papiers aux responsables de ce centre commercial ?

Mis à part tout jugement de valeur, l’immeuble commercial Orca, situé à un jet de pierre du carrefour Acae, participe visiblement à l’embellissement de Libreville. Sauf qu’une question se pose, celle de savoir si cet imposant bâtiment a respecté les règles élémentaires en matière d’urbanisme. Il semble que non. Selon certains architectes que nous avons consultés, non seulement le bâtiment fait obstruction à son voisinage arrière, mais encore son parking empièterait largement sur la voie publique.
Du coup, non seulement le voisinage arrière donne de la voix, mais aussi on se pose la question de savoir si, lorsque l’administration a délivré les papiers au promoteur de ce site, il ne s’est pas assuré lui-même de l’occupation de l’espace, ou alors on aurait réussi à l’aveugler avec un sachet d’oseilles. Car, avons-nous appris, les papiers du site sont nickel, c’est l’administration qui les aurait fournis.
Reste à savoir comment le promoteur a fait pour avoir les fameux papiers. Certes, le CTRI nous dira qu’il n’était pas là à l’époque où l’immeuble est sorti de terre. Mais n’est-il pas astreint à un devoir d’inventaire ? Et si le bâtiment cause préjudice, n’est-il pas du devoir du CTRI de prendre ses responsabilités ? On a pourtant vu son porte-parole, le colonel Ulrich Manfoumbi-Manfoumbi, venir menacer les journalistes dernièrement à la télé et à une heure de grande écoute. Que dit-il de cette situation ? Et le ministre des TP, le général Flavien Nzengui Nzoundou ? A-t-il seulement dépêché ses agents sur le terrain pour s’enquérir de la situation et voir si, réellement, le bâtiment empiète sur le domaine public afin de tirer les conséquences qui s’imposent ? Pourquoi ce mutisme aux allures de laxisme administratif, de trouille ou d’indifférence ?
Le comble c’est que, juste du côté droit de ce bâtiment, en allant vers Owendo, un autre est en train de sortir de terre et les travaux sont même assez avancés. Mais, curieusement, cette fois-ci, l’administration a eu le courage d’aller mettre l’inscription « arrêt des travaux ». Question : pourquoi faire arrêter les travaux de ce petit bâtiment alors qu’on a fermé les yeux pour un plus grand ? Que fait la fameuse Agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre (ANUTTC) ? A l’ère de la restauration des institutions, un devoir d’inventaire s’impose pour ce genre de situation. « Notre essor vers la félicité » est à ce prix.

GPA

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