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Gabon/Subvention à la presse écrite libre : les patrons des associations de presse privée laisse filer 42 millions au ministère de la Communication

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La subvention à la presse écrite libre et en ligne est visiblement celle qui fait le plus de bruit en République, dévoilant le mépris et le peu de considération que certains acteurs politiques ont envers ces historiens du présent que sont les journalistes. Et pourtant ils participent activement à l’expression démocratique dans le pays à côté des acteurs politiques. Cette année, la tutelle a décidé de couper 42 millions, personne n’a protesté. Les fameux 42 millions serviront-ils à payer les représentants de l’Unesco et de la Francophonie ou à se payer les per diem ?

Si nous en parlons, c’est parce que ce matin, les patrons des associations de presse, sont allés pratiquement se mettre ventre à terre au ministère de tutelle, pour se laisser détrousser la bagatelle de 42 patates. On raconte même que sous une forme de chantage voilé, consistant à leur dire que s’ils n’aboulent pas rubis sur ongle, le montant de 10 % au ministère de la Com’ pour financer les travaux de la Commission de répartition, cette dernière, sans budget va continuer à faire le mort en attendant qu’elle trouve le pognon ailleurs et tant pis si le grisbi disparait au Trésor… Voilà la raison de l’humiliant déclic ! A noter que le ministère du Budget avait déjà effectué une coupe sombre de 15 %. Autrement dit, dans les 500 millions aboulés par le chef de l’Etat, deux ministères se partagent 25 % du montant, laissant les malheureux éditeurs se partager les 75 % restant. Voilà qui fait injure au chef de l’Etat qui avait remonté cette subvention à 500 millions mais qui va finalement descendre à un peu moins de 400 millions…En fait, le gouvernement reprend par la main gauche ce qu’il donne aux éditeurs par la main droite.

Le comble ici c’est que les éditeurs avaient pris unanimement la décision cette année de ne rien donner à la fameuse commission de répartition de leur manne. En principe, s’ils étaient sérieux, ils auraient pu demander à la ministre de tutelle de leur laisser le temps d’aller consulter leur base avant de s’engager à être complice d’une décision aussi irresponsable tout simplement parce que certains avaient faim. Ce qui confirme le qualificatif de clochard que les politiques nous collent à la peau…Cupidité quand tu nous tiens !

En son temps, Pierre Marie Dong à la tête du CNC avait voulu se livrer à ce jeu. L’Abbé Noël Ngwa à l’époque doyen de la profession et Directeur de publication du journal Missamu s’en était référé à feu Omar Bongo. Ce dernier va frapper du poing sur la table et rappeler que la subvention appartient entièrement aux éditeurs. Voilà comment cette manne va partir du CNC ou elle était primitivement logée, pour le ministère de la Communication. Malheureusement là aussi, elle fait l’objet de convoitise. Comment ils font au ministère de l’Intérieur avec la subvention aux partis politiques et au ministère des Sports ? On n’a jamais entendu parler des 25% là-bas ? Impensable lorsque Blaise Louembe Kouya était ministre de la Communication, la répartition se faisait en présence de l’ensemble des éditeurs et avec une transparence à couper le souffle.

Aujourd’hui, les patrons d’associations de presse qui sont allés donner leur imprimatur au ministère de tutelle, sans consulter leur base, sont perçus comme des traîtres, pour ne pas dire des crève-la-faim qui ne peuvent plus supporter cette dure épreuve que leur faisait endurer le ministère de la Com’. Et c’est bien dommage.

Nous apprenons que les travaux vont commencer dès demain. Certains qui étaient à la rencontre de ce jour, y sont membre. Ils attendent ainsi palper les per diem aboulés à la fin des travaux.

Bon appétit chers confrères.

GPA

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