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Impérialisme colonial : La France mise à nu en Afrique et au Gabon

Ces nombreux « sous-préfets » rebelles de la France en Afrique assassinés par Paris.

Après l’Union européenne en septembre 2017, l’Italie sur le Franc cfa en janvier dernier, cette semaine, c’est la Turquie, par la voix de son président Reccip Tayyip Erdogan, allié solide de la Russie, qui vient de renvoyer la France dans les cordes dans le dossier du génocide rwandais en l’accusant d’en être l’auteur.

Entre-temps, la même France continue de camoufler la « vacance du pouvoir au Gabon » et qui dira, quand ça va exploser demain : « Ce n’est pas nous », comme elle l’a fait au Rwanda. Dans la crise qui oppose la Turquie (1ère économie du Moyen-Orient devant l’Iran et l’Arabie Saoudite malgré son pétrole qui coule à flot, 7è économie d’Europe et 13è mondiale) à certains pays européens, notamment la France, sur la reconnaissance du « génocide » des Arméniens en 1915, la Turquie s’est dite prête à reconnaitre sa responsabilité historique dans ce drame qu’elle qualifie de « guerre civile » à condition que la France reconnaisse sa responsabilité historique dans le génocide des Tutsi au Rwanda.
Depuis 1993, la France, accusée par le Rwanda, d’avoir armé et soutenu ce génocide parce qu’elle voulait le retour au pouvoir de la minorité tutsti, n’avait pas su que ses manigances allaient se retourner contre elle. Au lieu du génocide des Hutu, ethnie majoritaire (80 %) au Rwanda et au Burundi, ce fut l’inverse qui arriva.
Sous la colonisation déjà, la France avait favorisé la domination de la minorité tutsi selon l’adage « diviser pour mieux régner ».
En 1990, avec la démocratisation du pays comme partout en Afrique, le pouvoir bascule dans les urnes en faveur de la majorité hutu. Ce que la France et la minorité des compradors tusti, d’après la version rwandaise initiale, que la France refuse, ont su et laissé bombarder l’avion transportant les présidents hutu Juvénal Habyarimana (Rwanda) et Cyprien Ntaryamira (Burundi) le 06 avril 1994 en plein atterrissage à Kigali (Rwanda). Ce qui déclencha le génocide (vengeance des milices armées hutu). Si le président hutu, Paul Kagamé, qui avait pris le contrôle du pays depuis 2000, a ramené, les armes à la main certes, la stabilité et l’unité nationale au-delà de ce que la France croyait, il a surtout fait du Rwanda un modèle de transformation économique rapide en peu de temps. Le Rwanda reste, malgré une volonté de pacification diplomatique avec la France, accroché à la reconnaissance par la France de sa responsabilité historique dans ce génocide.

 

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