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Alain Simplice Boungoueres, jusque-là conseiller spécial du président de la République et ex-candidat à l’élection présidentielle d’avril dernier, se trouve depuis le lundi 27 octobre en détention à la prison centrale de Libreville. Son placement sous mandat de dépôt fait suite à des soupçons sérieux de corruption passive et de concussion, des délits punis par les articles 127 et 129 du code pénal gabonais. Bien que le parquet n’ait pas encore fait de déclaration officielle à ce sujet, des informations concordantes révèlent qu’il a été placé en détention par le juge d’instruction Junior Loïck Mangongo.
Des sources judiciaires rapportent que cette décision intervient dans le cadre d’une enquête en cours sur des faits présumés de corruption et de concussion commises par Alain Simplice Boungoueres dans le cadre de son rôle de conseiller spécial auprès du président de la République. En mai dernier, l’ancien candidat à la présidentielle avait été nommé à la tête du Département des travaux publics et des infrastructures, une fonction qui, selon les investigations, aurait été mise à profit pour des agissements douteux.
Les suspicions portent notamment sur l’utilisation abusive de son statut pour obtenir des avantages personnels. Selon des sources proches du dossier, Alain Simplice Boungoueres aurait utilisé son influence pour solliciter des faveurs auprès d’investisseurs dans le secteur du BTP, allant jusqu’à évoquer le nom du président Brice Clotaire Oligui Nguema pour faire pression. Il serait également accusé de s’être servi de son poste pour obtenir des sommes d’argent ou des services de la part de patrons d’entreprises ayant décroché des marchés publics, ce qui pourrait inclure des rétrocommissions.
Depuis plusieurs semaines, le conseiller spécial aurait été régulièrement convoqué à la Direction générale des Recherches (DGR), où des auditions ont eu lieu dans le cadre de l’enquête. Bien que le procureur de la République n’ait pas encore fourni de détails officiels, des informations fuitées feraient état de multiples allégations de malversations financières et d’abus de pouvoir dans l’exercice de ses fonctions.
Il semble que Boungoueres ne soit pas le seul à être dans le collimateur des autorités. En effet, la DGR aurait étendu ses investigations à d’autres membres du gouvernement et conseillers spéciaux du chef de l’État, certains d’entre eux ayant déjà été auditionnés. Toutefois, ces collaborateurs ont été laissés libres pour le moment, laissant présager que l’enquête pourrait encore s’étendre à d’autres figures importantes du pouvoir.
Les autorités judiciaires devraient bientôt fournir des informations supplémentaires sur cette affaire, dans l’attente des conclusions des enquêtes en cours.



