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L’honorable AKURE DAVAIN Séraphin affirme l’existence des prisonniers politiques au Gabon

Invité de la 3ème émission Café presse de l’Opam du samedi 10 octobre 2020 dernier, l’honorable Séraphin AKURE DAVAIN s’est prononcé sur la situation des prisonniers politiques au Gabon. Il a affirmé leur existence en mettant en avant l’habillage juridique qui est fait par le pouvoir pour leur refuser ce statut.

Café presse, un concept de l’Opam, qui s’installe progressivement dans l’esprit de nombreux gabonais, a été l’hôte du député Akure Davain, dans sa troisième édition. Sur les différentes questions qui lui ont été soumises, le Président d’honneur du parti Les Démocrates n’a pas éludé celle concernant la réalité des prisonniers politiques au Gabon dont les gouvernements successifs d’Ali Bongo depuis la dernière élection présidentielle de 2016, dénient toujours l’existence, parlant plutôt des prisonniers de droits communs.

Pour l’ancien Maire de la ville de Lambaréné, les prisonniers politiques existent bel et bien dans notre pays à l’exemple des ‘’Bertrand Nzibi, Pascal Oyougou, Ballack Obame, Kelly Ondo, Jean Bosco Boungoumou.’’  « Bien sûr qu’il y a des prisonniers politiques au Gabon, mais c’est un habillage juridique qui est fait. J’avais posé cette question à l’ancien Premier ministre, la réponse était identique à celle que nous a donné le Premier ministre actuel : c’est qu’il n’y a pas de prisonniers politiques, il y a des prisonniers de droit communs »

A la base de cet habillage juridique, qui est un subterfuge pour le pouvoir en place de faire passer les prisonniers d’opinions pour des prisonniers de droits commun et les maintenir légalement en captivité, Akure Davain pointe du doigt le problème de l’indépendance de nos hommes en toges qui sont à la manœuvre. « (…) Vous savez qu’au Gabon, l’autorité de nomination chez les magistrats, au niveau du Conseil supérieur de la magistrature, c’est le pouvoir exécutif. Donc celui qui nomme, c’est celui qui décide. Aujourd’hui se pose le problème de l’indépendance de la justice. Puisque celui qui va désigner les magistrats c’est celui qui gère et lorsqu’un magistrat ne répond pas, ne fait pas ce que lui demande le pouvoir, il est changé ».

Il faut rappeler que maître Paulette Oyane Ondo, qui avait ouvert le bal des invités de Café Presse, évoquait déjà la difficulté pour les prisonniers d’opinions d’obtenir ce statut. « Parce que c’est très mal vu d’avoir des prisonniers politiques, (…) aucun Etat ne va vous faciliter la tâche (…) Il faut faire toute une procédure dans le monde des Droits de l’Homme »

Nous apprenons que le mardi 13 octobre 2020 écoulé, le Gabon a été élu membre au Conseil des Droits de l’homme des Nations unies. Ce Conseil des droits de l’homme a la responsabilité de renforcer la promotion et la protection des droits de l’homme autour du globe. Avec cette grande responsabilité prise au sein de l’instance onusienne, quelle sera désormais la posture des autorités gabonaises à l’égard des prisonniers d’opinions dont l’existence au Gabon n’est plus qu’un secret de polichinelle ?

 

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