Le Mouvement de redressement national (Morena) a célébré le samedi 28 janvier 2023 dernier, la commémoration des 41 ans de son existence, jumelée des 25 ans de la disparition de son fondateur, feu Simon Oyono Aba’a, deux évènements dont la tenue avait été annoncée à l’issue des travaux du 13ème Conseil National de cette formation politique.
Le domicile familial de feu Simon Oyono Aba’a, situé au quartier Ondogo, a abrité, le week-end écoulé, la célébration d’un double évènement hautement marquant pour le Mouvement de redressement national (Morena) : les 41 ans de son existence et les 25 ans marquant la mort de son fondateur, feu Simon Oyono Aba’a.
Une journée de commémoration empreinte de symbolisme que Thierry Ondo Assoumou, président du Morena, a dédié à Dieu, d’entrée de jeu. « Nous sommes à une étape charnière de la vie de notre parti et il fallait bien que pour ces 41 ans nous nous exprimons à nouveau. (…) Comme nous prions aussi beaucoup et nous savons que nous sommes dirigés par le Tout-Puissant il fallait que nous présentions également cette journée à notre seigneur Jésus-Christ. Nous avons jumelé ce 41ème anniversaire avec l’anniversaire décès de feu Simon Oyono Aba’a, président fondateur de notre parti qui nous a quitté le 3 janvier 1998 », a expliqué le président du Morena, Thierry Ondo Assoumou.
Au cours de ces commémorations on notera aussi l’intérêt accordé à la symbolique. Pour Ondo Assoumou, « 40 est un chiffre qui annonce un nouveau cycle, une phase de changement ou une épreuve à traverser débouchant sur un ordre nouveau, il exprime une unité de temps. Quant au chiffre 1 qui figure dans notre anniversaire, il renvoie à l’unicité, à un Dieu unique, créateur et maitre de toute chose. De même, le chiffre 1 qui figure sur la date de création de notre parti (1981) confirme notre foi de départ, c’est-à-dire notre foi de base en celui qui nous a inspiré de donner la sonnette d’alarme en cette année 1981 ».
Une symbolique manifestée aussi par la grande implication de la famille biologique de feu Simon Oyono Aba’a. A ce sujet, on retiendra les propos de Jovel Andric Oyono Aba’a, l’un des garçons de celui qui était surnommé ‘’le Mandela du Gabon’’, qui a rappelé avec brio le contexte et les faits historiques qui ont conduit à la création du Morena en novembre 1981, au moment même où le système du parti unique, conduit par Omar Bongo et son Parti Démocratique Gabonais (PDG), réprimait farouchement de telles velléités.
Dans la même veine, on évoquera le geste de sa sœur, Sandrine Okomo Aba’a, remettant, en guise de présents, un chasse-mouche et une carte du Gabon à Thierry Ondo Assoumou. Le premier objet symbolisant l’autorité, la chefferie, une confirmation de la légitimité donnée par la famille biologique à Ondo Assoumou, placé à la tête du plus vieux parti de l’opposition gabonaise. Et le second, traduisant l’unité des toutes les filles et tous les fils du Gabon partageant un même territoire, le Gabon, tel que rêvé par le fondateur du Morena.
Thierry Ondo Assoumou et le Morena n’ont pas lésiné sur les moyens pour la réussite de cette journée commémorative qui a débuté par une messe d’action de grâce et s’est terminée par un buffet, avec au passage la grande mobilisation des militants et sympathisants venus des quatre coins de la capitale gabonaise.