L’insultante victoire du PDG aux dernières législatives couplée à l’état de santé du dictateur émergent n’annonce rien de bon aussi bien pour la gouvernance du pays que pour la réconciliation des Gabonais. La preuve, le régime peine à fêter sa « brillante » victoire acquise de haute lutte sur une opposition dont les leaders ont été tous laminés.
Aujourd’hui, le régime va se rendre compte que ce n’était là qu’une grave erreur qui sera difficile à rattraper demain. En effet, le taux d’abstention sortie des urnes montre bien que le peuple gabonais, dans sa grande majorité, s’est à jamais détourné aussi bien des urnes que des partis politiques. Autrement dit, si ça pète demain, personne, dans les rangs de l’opposition, ne pourra donner un mot d’ordre envers un peuple qui ne croit plus à personne et à rien.
Or, en ce moment, l’ensemble des tireurs au flanc du régime sont arme au pied. On attend juste que le plus courageux ouvrent le feu pour que la maison PDG s’embrase et que naisse une recomposition du paysage politique.
D’ailleurs, les dernières élections montrent bien que le PDG n’est plus le seul maître du jeu, des acteurs du régime ayant fabriqué de toutes pièces, avec le soutien du dictateur émergent, des micro-partis qui sont allés aux élections et qui ont pu placer des élus. C’est dire…
Dans le même registre, de grosses fortunes du régime ont également réussi à positionner et à faire élire des indépendants qui demain vont faire front au PDG. Contrairement à l’image que semble donner le régime de sa « brillante » victoire », plus rien ne sera comme avant. Et la longue absence annoncée d’Ali Bongo hors du pays va de fait lancer les nuits des longs couteaux aussi bien dans le pays qu’au sein de l’appareil étatique. Autrement dit, l’heure est à la conspiration. Il faut le comprendre, le PDG est stérile depuis la dernière présidentielle de 2016 et ne peut rien accoucher de bon. Il va maintenant se lancer dans l’auto-destruction, avec des conséquences prévisibles et tant redoutées qui vont avec.
Selon nos sources, des réunions communautaires et régionales se tiennent ça et là en ce moment en vue de se mettre, disent-ils, en ordre de bataille. Mais quelle bataille encore ?… En humiliant ses alliés et en finançant les indépendants tout en créant de nouveaux partis pour aller aux élections, le pouvoir a choisi la vraie-fausse nouveauté et aura des difficultés demain à gérer la colère politique et sociale qui pointe à l’horizon. Du côté de ses anciens alliés, on attend l’heure de crier vengeance !
Il ne nous reste qu’à surveiller le vol des vautours pour localiser là où se trouve le cadavre. Mais lorsque le sage montre la lune, l’idiot regarde le sommet de la montagne.