Mengome Me Mba Nicolas et sa famille se sont insurgés ce mercredi 7 août 2024, contre les tentatives d’accaparement de leur village ancestral, dénommé Nzough-beyock, situé derrière le 1er campement, dans la commune d’Akanda, par dame Nadine Ongaye. Pour la famille plaignante, cette dernière, par le biais de sa Sci, Léo Carthagène, se serait lancée dans la vente à tout va des parcelles de terrain faisant partie de leur village ancestral, toute chose pour laquelle elle appelle à l’intervention des plus hautes autorités de notre pays.
Le site géographique dénommé par les autochtones Nzough-Beyock, située derrière le marché du premier campement, dans la commune d’Akanda, serait depuis quelque temps le théâtre de toutes les convoitises et d’accaparement foncier. Ce serait le cas le cas de Nadine Ongaye, gérante de la société civile immobilière Léo Carthagène. Selon Mengome Me Mba Nicolas, mandataire de la famille qui revendique l’autochtonie sur cet espace, cette dame aurait acquis des parcelles de terre sur son ancien village sans avoir une quelconque autorisation des siens. « Dans le village de Nzough-Beyock, nous ne connaissons pas madame Ongaye, nous n’avons jamais signé de document avec elle. Elle prétend avoir acquis des terrains via l’Anuttc, mais nous sommes étonnés car l’Anuttc ne donne pas des parcelles de cette manière », a pesté Nicolas Mengome Me Mba.
De plus, Mengome et sa parentèle entrevoient des magouilles qui entoureraient l’attribution de ces parcelles. « Nous avons constaté qu’une même parcelle, la 54 section YD8, a deux titres fonciers différents. C’est étonnant et nous demandons aux autorités en charge du foncier de jeter un œil attentif sur ce dossier », explique Mengome Me Mba Nicolas. De même, les plaignants fustigent le fait que dame Ongaye, plutôt que de mettre réellement en valeur ces terrains litigieux, se contente de les vendre à tout va.
Nzough-Beyock, qui se traduit littéralement par le bruit de Libreville, tire son nom de la volonté de certains riverains de se mettre à l’écart du bruit et des tumultes au moment où la ville de Libreville commençait à se développer pour devenir la cité urbaine d’aujourd’hui. C’est ainsi que les ascendants de Mengome Me Mba Nicolas fondèrent ce village dans cette zone sablonneuse entourée de foret et retirée du modernisme.
Il y a deux mois, le litige foncier opposant la famille Mengome Me Mba Nicolas à Nadine Ongaye a été porté devant les tribunaux et le jugement attendu départagera les parties, toutefois, au regard de la recrudescence de nombreux litiges liés au foncier et surtout, à l’accaparement des terres des populations autochtones, les plus hautes autorités de notre pays devraient prêter une attention particulière à ce phénomène.