Jo Dioumy Moubassango, porte-parole de l’Udis
Lors de sa rencontre hebdomadaire avec les hommes des médias du 20 juillet 2023 dernier, l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (UDIS), tirait la sonnette d’alarme suite au constat d’un regain actuel de tensions et de crispations dans le champs politique gabonais. Une inquiétude émise par le parti d’Hervé Patrick Opiangah qui se justifie pleinement au regard des actes de violence subis récemment dans la province du Haut-Ogooué par deux personnalités politiques de l’opposition gabonaise, candidats à l’élection présidentielle du 26 aout prochain.
« Ces derniers jours, nous observons un regain de tensions et de crispations dans le champ politique« , constatait, il y a quelques jours, Jo Dioumy Moubassango, porte-parole de l’Udis. Si cette observation s’appuyait sur »une atmosphère délétère, qui découle des joutes oratoires musclées entre hommes et femmes politiques de premier plan de l’opposition, de le majorité et la société civile », ces tensions ont pris une tournure plutôt violente ces derniers jours, notamment dans la province du Haut-Ogooué.
D’abord Raymond Ndong Sima candidat à la présidentielle du 26 aout prochain, en campagne de charme dans cette région du Sud-Est du Gabon, voyait sa causerie politique perturbée par des personnes malintentionnées, comme il le signalait lui-même sur sa page Facebook. Deux jours plus tard, dans cette même ville, des agissements plus violents tenteront de boycotter le meeting d’un autre candidat à la présidentielle à venir, celui d’Alexandre Barro Chambrier. En effet, alors que la rencontre politique de ce dernier se tenait dans l’enceinte de l’hôtel Libama, une concession privée, une bande de malfrats scandant Ya Ali président va y faire irruption et semer la pagaille, lançant dans tous les sens toute sorte de projectiles, tel que ça a été vu par tous dans de nombreux vidéos sur le net.
Si pour l’heure, ni les autorités en place, ni le PDG, parti au pouvoir, ne se sont pas encore exprimés pour condamner ces agissements antidémocratiques qui menacent gravement la paix et le vivre-ensemble dans notre pays le Gabon, il convient saluer le caractère avant-gardiste de la sonnette d’alarme tirée par l’Udis. »A quelques semaines des élections générales, au moment où les candidats à la présidentielle, aux législatives et aux locales se déploient et parcourent les villages, départements et provinces de notre beau pays, il est bon que l’hospitalité gabonaise demeure et que chaque candidat se sente chez lui, partout sur le territoire national », prévenait encore le porte-voix de l’Udis, avant de lancer à l’endroit de toute la classe politique gabonaise que »ce qui nous unit est plus fort que ce qui pourrait nous diviser ». A chacun de méditer ces paroles.
