Les effets pervers de la crise économique et financière que traverse le Gabon ont amené le président du Bloc démocratique populaire (BDP), Monsieur Paskhal Nkoulou, à s’exprimer au cours d’une conférence de presse tenue le samedi 7 juillet 2018 à l’hôtel Mon bien-aimé en réponse aux mesures prises par le Conseil des ministres du jeudi 21 juin 2018 afin d’y remédier.
Dès l’entame de son propos, le président du BDP a approuvé la majorité des mesures drastiques qui, selon lui,visent à réduire la masse salariale et les dépenses publiques afin de réaliser des économies qui seront investies dans d’autres secteurs.
Toutefois, en voulant montrer l’exemple en réduisant les effectifs des cabinets de la présidence, ceux de la primature ainsi que des autres administrations, ce dans le but de rendre efficace et performante la gestion de la crise, le chef de l’État n’a vraiment pas touché là où les Gabonaises et Gabonais l’attendaient. C’est à dire voir la réduction tous azimuts des effectifs pléthoriques des ministères (40) que compte un petit pays d’à peine deux millions d’habitants comparativement à la France qui ne compte que 16 ministres pour 35 millions d’habitants. « On fait des économies en réduisant le nombre de ministres. Nous, le BDP, pensons que 20 ministres suffisent « , a-t-il déclaré.
Dans le même ordre d’idées, Paskhal Nkoulou reproche au gouvernement de n’être pas allé assez loin sur l’interdiction d’acquérir des voitures de plus de 30 millions de francs qu’il plafonne à « 20 millions, l’achat se faisant le plus souvent par lot de plus de quatre véhicules« , d’une part, et l’interdiction de voyager en classe d’affaires pour les déplacements en avion qui ne concernait pas les membres du gouvernement », d’autre part. Je ne sais pas pourquoi les membres du gouvernement en sont exclus. Et c’est qui les assimilés ? Cette disposition concerne l’international et sur le plan local, il faut exclure la location de jets privés pour faire le tour du propriétaire« , a-t-il dit avant de conclure par : « Le principe de l’équité et de l’égalité est à la base de la justice et du droit. Il doit donc, par conséquent, être promu. Nous devons en finir avec l’État de passe-droit pour entrer dans l’État de droit« .