Suite aux opérations de déguerpissement menées depuis le 4 juin 2025, dans les zones de plaine Orety, derrière les ambassades de Chine, de Russie et du Liban, le président de la République gabonaise, Brice Clotaire Oligui Nguema, a reçu les représentants des collectifs des familles concernées et annoncé la création d’une commission spéciale chargée d’élaborer un plan d’accompagnement. Cette initiative marque une nouvelle étape dans la gestion de ce dossier sensible qui avait suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux.
Des familles des déguerpis des zones plaine Orety, de derrière les ambassades de Chine, du Liban et de la Russie depuis le 4 juin 2025, qui avaient multiplié sur les réseaux sociaux des appels aux autorités face à cette situation qu’elles qualifiaient d’injuste, ont été reçues par le chef de l’État, via les représentants des collectifs des personnes concernées.
A l’issue de cette rencontre, le président de la République a mis en place une commission présidée par le vice-président de la République Dr Séraphin Moudounga, composée du président du Conseil économique et social et environnemental, Solange Nguiaki, des représentants du ministère de l’Habitat et de la direction générale de l’ANUTTC, du Délégué spécial de la commune de Libreville, Adrien Nguema Mba, et d’une délégation représentant le collectif des familles déguerpies.
Ce comité aura pour mission d’élaborer dans un délai de deux mois un plan d’accompagnement à présenter au chef de l’État. Il s’agira de proposer des solutions concrètes de relogement, d’indemnisation et de réinsertion en tenant compte des cas sociaux, des personnes âgées, des familles nombreuses et des plus vulnérables.
Au sortir de cette rencontre avec le président de la République, certains représentants des familles déguerpies ont pris la parole pour relayer un message important : les personnes qui auraient déjà bénéficié d’indemnisations lors de précédentes opérations sont invitées à faire preuve de bonne foi.
Ils ont souligné que « le président sera intransigeant face à cette catégorie qui encourt, si elle est démasquée, des peines d’une lourde conséquence« , mettant ainsi en garde contre toute tentative de profiter indûment du système d’accompagnement qui sera mis en place. Cette mise en garde témoigne d’une volonté partagée de transparence et d’équité dans la gestion de ce dossier sensible, afin que l’aide soit dirigée vers ceux qui en ont réellement besoin.
Les représentants des familles déguerpies ont également tenu à « saluer la volonté du président qui n’est pas indifférent à la détresse des Gabonais« , reconnaissant ainsi l’écoute dont a fait preuve le chef de l’État face à cette situation difficile. Cette appréciation positive contraste avec les tensions qui avaient marqué les premiers jours suivant les opérations de déguerpissement, et pourrait signaler l’émergence d’un dialogue constructif entre les autorités et les populations concernées.
Danielle Ada