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Qui dirige le Gabon ?

L’état de décrépitude avancée du pays suscite une nuée de questionnements dont : « Qui dirige le Gabon ? ». Lorsque la réponse attendue ne vient pas, la spéculation s’installe. Les analyses fusent et vont dans tous les sens et dans toutes les directions. La Constitution confère la fonction présidentielle au citoyen remplissant ces conditions. Mais, à l’observation, en 1967, le passage de témoin se fit, entre le très-Français chef de canton librevillois Léon Mba Minko et le petit télégraphiste de l’armée française à Brazzaville d’alors, Albert Bernard Bongo, par « un jeu des règles constitutionnelles » tenant lieu de dispositions règlementaires sorties du chapeau, pour cette circonstance uniquement, par le parrain françafricain Jacques Foccart.

Bis repetita 51 ans plus tard, à l’issue du violent accident vasculaire cérébral (AVC) qui foudroya l’imposteur Ali Bongo Ondimba à Ryad, en Arabie Saoudite, en 2018 et qui le mit quasiment hors service. Le rajout des termes « indisponibilité temporaire » aux dispositions constitutionnelles par les supplétifs de la françafrique sauva, de justesse, leur temple. Nous avons en mémoire que, de 2005 à 2009, le sommet de l’Etat fut vacant. En effet, son illustre épouse étant gravement malade au Maroc, Omar Bongo Ondimba s’astreint, en pesant lourdement sur les deniers de l’Etat, à l’exercice du pouvoir en alternance entre le cœur à Rabat et le devoir à Libreville. Rien de nouveau sous le soleil, ses disciples profitèrent de cette opportunité pour exceller dans la mise en œuvre de ses enseignements en matière de kleptomanie : le pillage tous azimuts. Mais, curieusement, alors qu’il se vantait d’avoir « fait la politique pour quatre générations » de sa « famille », Omar Bongo Ondimba, au crépuscule de sa vie, s’effondra devant le champ de ruines qu’il léguait à la postérité : « Dieu ne nous a pas donné le droit de faire du Gabon ce que nous sommes en train de faire. Il nous observe, il dit, amusez-vous, mais le jour où il voudra nous sanctionner, il le fera ». Ce saccage en règle connut un pic hypersonique avec la fragilisation de l’état de santé ou le décès de l’imposteur en chef. Etat qui exige la déclaration de la vacance de pouvoir, car, à l’évidence, le pouvoir est vacant depuis 2018 en dépit des multiples stratagèmes et différents montages.

Les cercles concentriques de gestion du pouvoir

Le premier cercle à se former est celui composé de Pierre Claver Maganga Moussavou, alors vice-président de la République, d’Emmanuel Issoze Ngondet, alors Premier ministre, et de Marie Madeleine Mborantsuo, l’inusable présidente de la Cour constitutionnelle. Tout ce beau monde s’est rendu à Rabat, au Maroc, pour s’enquérir de l’état de santé de leur chef. En dépit du diagnostic des spécialistes révélant l’impossible retour à la normale des systèmes physique et neurologique de la victime, ils affirmèrent qu’Ali Bongo Ondimba allait très bien.
Ensuite, c’est le Marseillais Brice Laccruche Alianga, coiffé de son association de jeunes « voleurs », (Ajev) et d’un menaçant « qui boude bouge », qui s’offre une villégiature nationale aux allures de pré-campagne nationale et de « bouge-toi, que je m’y mette », servant ainsi de piédestal le lit à Sylvia Bongo Valentin et à son fils. L’engouement autour de cette villégiature fit tressaillir Sylvia Bongo Valentin et son camp. Les opérations Mamba, Scorpion et autres coups machiavéliques virent le jour. La fin justifiant les moyens, des compatriotes argueront l’idée d’une pièce servant de « sosie » est montée et présentée au monde entier comme la preuve vivante de l’imposteur.

Le pays en lambeaux de chair et de sang

Depuis lors, un condominium gabono-franco-bénino-arabo berbère séquestre le pouvoir qu’il est incapable de maîtriser. Tous les pans, politique et socio-économique, démocratique et droits de l’Homme, éducation, santé et formation qui, déjà ne se portaient pas bien sous Omar Bongo Ondimba, tombent en lambeaux de chair et de sang.
Les membres de ce condominium, tels des chiens affamés se disputant des morceaux de chair, s’emparent du maximum des richesses disponibles. Selon un internaute, aux Français le pétrole, le gaz, le manganèse, l’uranium, le niobium et le bois. Aux Marocains l’or, le marbre, le diamant. Les secteurs de souveraineté ne sont pas épargnés, notamment les télécommunications, l’eau, l’électricité et les banques. Leurs investissements visent, pour l’essentiel, la bonne santé des entreprises impérialistes du condominium au détriment du bien-être des populations.
L’armée, les institutions, les médias d’Etat, la dictature, la corruption sont gérés par la France. Les rapines, les pillages, les spoliations reviennent aux Marocains qui se servent des personnes liges, en particulier des Béninois et des individus de confession musulmane. Ils les positionnent aux entournures financières pour siphonner, sans relâche, les deniers de l’Etat. Face à cette entreprise de massacre et d’appauvrissement du pays à ciel ouvert, une question taraude l’esprit des Gabonais : qui dirige le Gabon, ou encore, qui sont ceux qui dirigent le Gabon ? Lorsque la réponse attendue ne vient pas, la spéculation s’installe. Les analyses fusent. Elles vont dans tous les sens et dans toutes les directions.

Ali Bongo est un valétudinaire
A notre humble avis, l’imposteur Ali Bongo Ondimba, valétudinaire, est plongé dans un état de délabrement complet. Il est fort à parier qu’il n’assurerait plus les lourdes charges dévolues à un président de la République. L’annulation de la cérémonie traditionnelle des vœux constitue une patente indication. Les langues les plus acerbes disent qu’il est mort.
Féru de football, il n’a pas communié avec les Panthères à leur retour de la coupe africaine de football au Cameroun dont l’audience était pourtant annoncée à grand renfort de publicité par les médias d’Etat. Il en est de même de certains Conseils des ministres. Des situations qui renforcent les appels à déclarer la vacance de pouvoir pour mettre un terme à la présidence de fait, aux destinées du Gabon, du lobby gabono-franco-bénino-arabo berbère avec pour maîtresse d’œuvre apparente Sylvia Bongo Valentin.

L’absence absente intolérable

Ce lobby, à chaque occasion, agite le vrai-faux imposteur Ali Bongo Ondimba comme un trophée de guerre remporté à prix d’or alors qu’il brille, au quotidien, par une absence absente intolérable. Mais, comme par magie, il est plus aperçu à Londres et ailleurs, passant par-dessous la jambe les grands évènements qui rythment la vie du pays.
Les demandes d’audience postées par les centrales syndicales en quête de ses arbitrages dans leurs différends avec les tutelles, le « coup d’Etat » manqué du 7 janvier 2019 qui, d’après le lieutenant Kelly Ondo Mba, impliquait son demi-frère Fréderic Bongo, le décès d’Emmanuel Issozet Ngondet, alors Premier ministre, le kévazingogate ou la saisie de 353 containeurs de kévazingo au port d’Owendo qui fit tomber, tour à tour, le vice-président de la République, Pierre Claver Maganga Moussavou, le ministre des Forêts et de l’Environnement, Guy Bertrand Mapangou, le décès du frère aîné de son père, Fidèle Andjoua, le cafouillis causé par les décrets et arrêtés pris à l’emporte-pièce par ses ministres amateurs et la bataille juridique subséquent avec le Copil citoyen sont autant d’évènements qui auraient dû le sortir du bois puisque, de l’avis de son fan-club, il se porte « très, très bien ». Mais c’est sans voix, sans présence qu’il s’est muré, laissant quelques éléments officiels du lobby se mêler les pinceaux.
Les occasions n’ont pas manqué pour l’imposteur Ali Bongo Ondimba de marquer son autorité et, partant, son existence. Il y a quelques jours, la communauté béninoise, dans une démarche de défiance, se proposa d’implanter, à des fins fétichistes, le Vaudou à Port-Gentil. Les populations attendant des mesures administratives fortes contre ces étrangers arrogants, c’est encore par son absence absente que l’imposteur Ali Bongo Ondimba répondit. L’action du contrôle citoyen mit en échec les pratiques de ces allogènes, impropres aux us et coutumes gabonais.

Au Gabon, l’hospitium est un rite

Il faut vraiment être un adepte aveugle de Zeus, le dieu protecteur de l’hospitalité, ayant perdu l’entendement, pour laisser passer tout ce qui se déroule chez nous. Au Gabon, à l’instar de la conception greco-romaine, l’hospitium est un rite, car l’étranger est un envoyé du dieu des dieux. Si l’hôte refuse l’étranger ou lui réserve un mauvais accueil, il blasphème toutes les divinités. Pour avoir sauvegardé et respecté ce précepte, le Gabonais est défini comme étant un ingénu, naïf, tendre et facile à tromper. L’un des principes propres à chaque Etat étant la protection de ses populations, la Grèce antique, par exemple, avait adopté des mesures de xénélasie appliquées aux étrangers corrompus, corrupteurs, espions ou indésirables.
Ce n’est pas le cas chez nous puisque le Gabon est un bateau sans commandant où l’impossible est devenu possible, où les valeurs morales sont brisées, les indésirables désirés. L’homosexualité, la pédophilie, la corruption, le vol des deniers publics, la politique magico-anale, toutes ces pratiques jadis que seuls les malades mentaux exerçaient sont établies par un lobby de pervertis narcotiques et narcissiques à cause duquel les infortunés Gabonais vivent le patibulaire.

Beauty Nana BAKITA MOUSSAVOU

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