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Régime de la transition au Gabon : Oligui Nguema à l’épreuve du PDG

Huit mois après avoir cheminé contre vents et marées avec des membres de la formation politique qu’il a éjectée du pouvoir le 30 août 2023 dernier, le Gl Brice Clotaire Oligui Nguema est au pied du mur depuis la publication des principales conclusions politiques du Dialogue national inclusif convoqué et encadré selon ses propres orientations.
Les populations, largement mises à contribution, se sont exprimées à travers tout le pays pour dire, dans tous les secteurs de développement économique, social, culturel et sportif ce qu’elles souhaitaient voir être prioritairement pris en compte par les futures autorités du Gabon pendant et à la sortie de la transition.
Même si tout reste prioritaire, au regard de l’immensité des lacunes et des insuffisances accumulées par l’ancien régime, certains secteurs, plus que d’autres, nécessitent qu’on s’y penche dans l’urgence. Il en est ainsi de ceux de l’agriculture et de l’élevage.
Dans un territoire où des espaces cultivables abondent et tombe la pluie pratiquement toute l’année, il est incompréhensible que nous continuions à importer, à coup de milliards, de la nourriture que nous pourrions produire sur place en dépit de la faiblesse relative de notre démographie. Quand on observe, malgré la négligence du secteur de l’agriculture, que l’Etat a sorti des moyens parfois considérables pour donner de l’élan et de l’allant à des projets comme ceux de la Sotrader, à Ntoum, et du projet Graine à travers l’essentiel du pays, on ne peut qu’être estomaqué par un tel gâchis.
Voici qui est à mettre en parallèle avec les appels des populations de tout le pays, relayés et compulsés par les panélistes d’Angondjé appelant désormais à la sanction des anciens jouisseurs improductifs et criminels des deniers publics. Malheureusement, pour avoir pratiquement géré le Gabon seuls depuis plus d’un demi-siècle, ces prédateurs se retrouvent majoritairement dans le camp qu’il a chassé du pouvoir, en grande partie pour cela, le 30 août dernier. Il faut donc bien commencer par eux pour l’exemple.
Bien entendu – et tout le monde au Gabon le sait – les prédateurs en cravate existent jusque dans le camp de l’opposition infestée de PDGistes repentis plus ou moins nostalgiques et comptables du passé, du passif, de l’enrichissement illicite et de l’impunité. Leur tour devra inévitablement venir sur la base des renseignements dont dispose le président de la transition. Il faut bien faire des exemples entre-temps pour que demain soit différent d’aujourd’hui.
En cette période d’exception où tout reste encore très mélangé entre le bon grain et l’ivraie d’hier, ce n’est pas de textes conçus par ceux auxquels ils devront sévèrement s’appliquer qu’il faudrait attendre la célérité du sursaut salvateur.
Les populations attendent les communiqués du CTRI, lus, comme d’habitude, par le Cl Ulrich Manfoumbi-Manfoumbi qui doit être rassuré que nous avons tous des parents, des amis et des connaissances parmi celles et ceux qui seront éventuellement sanctionnés. Mais aucun d’entre eux n’est malheureusement au-dessus du Gabon…
Honneur et fidélité à la Nation !

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