L’ancien Premier ministre Jean Eyeghe Ndong apporte un démenti formel aux allégations de Madame Laure Olga Gondjout, rapportées dans son livre intitulé « Instants de vie, Omar Bongo, les miens et le monde » sur la veuve du président Léon Mba.
« Instants de vie, Omar Bongo, les miens et le monde », tel est le titre du livre dont vient de s’enrichir ma bibliothèque.
L’auteur n’est autre que Madame Laure Olga Gondjout dont l’ouvrage a été publié il y a peu. Un journal de la place en a fait d’ailleurs état sur un ton peu flatteur. Mais là n’est pas mon problème.
Mon problème est que ma compatriote a pris la responsabilité de rapporter dans sa publication des propos mensongers susceptibles de mettre à mal les relations entre les deux familles de Paul Gondjout et de Léon Mba.
Que raconte Madame Laure Olga Gondjout en pages 167 et 168 de son livre ?
Lecture : « A l’approche de la campagne électorale, à mon insu, une rencontre secrète en présence d’éminents membres du Parti démocratique gabonais et de l’ancien Premier ministre Jean Eyeghe Ndong, cousin du président Léon Mba et, par ailleurs, candidat de l’Union nationale, parti de l’opposition, a été organisée, dit-on, à l’initiative de la veuve du président Léon Mba pour évoquer ma candidature à cette élection (à la mairie de Libreville)…un refus catégorique de voir la fille de Paul Gondjout devenir l’édile de Libreville aurait été manifesté par l’hôte de la rencontre. Il aurait été hors de question que l’élection du maire de Libreville soit l’occasion de raviver de vieilles tensions entre sa belle-famille et la famille Gondjout, aurait-elle déclaré pour justifier sa position ».
Madame Laure Olga Gondjout insinue clairement que le « refus catégorique et la position » de la veuve du président Léon Mba s’expliquaient par le fait que Jean Eyeghe Ndong, cousin du président Léon Mba, était candidat à la mairie de Libreville. Bien sûr, j’étais candidat à la mairie de Libreville, mais je l’étais à titre indépendant et non au titre de l’Union nationale, contrairement à ce qui est indiqué. C’est la preuve que la « source » de Madame Laure Olga Gondjout ne maîtrise même pas ce tissu de mensonges. Et j’affirme ici, en regardant Madame Laure Olga Gondjout droit dans les yeux, que la veuve du président feu Léon Mba n’a jamais été à « l’initiative d’une rencontre secrète » dont elle fait état et que, par conséquent, elle a pu tenir les propos que sa « source » lui prête.
Madame Laure Olga Gondjout, sachez que je brûle d’envie de me confronter à votre « source » ou à vous-même pour clarifier cette ‘’affaire’’ sans objet que vous avez eu la maladresse de porter sur la place publique à travers votre livre. J’aimerais savoir quels sont ces « éminents membres du Parti démocratique gabonais » qui étaient présents lors de cette fameuse « rencontre secrète ». Les partisans du parti de masse auquel, pour ma part, je n’appartiens plus, apprécieront la mise en accusation de leurs « éminents membres » dans un complot, qui, du reste, n’a jamais eu lieu.
Rapporté comme tel, le récit fait par Madame Laure Olga Gondjout, dont j’affirme qu’il ne traduit en rie la réalité, est susceptible d’embarquer le lecteur quelque peu naïf dans un racontar venant d’un individu sans foi ni loi et, sans doute, en quête de quelques « subsides » avec, pour conséquence, d’instiller une animosité gratuite d’une personnalité à l’égard d’une autre.
Madame Laure Olga Gondjout, en relatant votre histoire, je notre que vous faîtes usage du conditionnel. Ce qui induit inévitablement dans l’esprit un doute quant à la véracité du contenu du récit. Dès lors, madame, vous qui avez été secrétaire particulière d’Omar Bongo Ondimba, fûtes ministre et, de surcroît, en charge de la Communication, avez-vous oublié la nature du milieu dans lequel vous avez évolué de longues années durant ? Un milieu infesté de toutes sortes d’individus ayant passé leur temps au sein du régime à semer du poison entre les personnalités, à distiller des informations quelconques de nature à déstabiliser même des personnalités dont la rectitude morale ne faisait aucun doute.
De l’auteur de ce racontar, dont je ne ressens que du mépris, je n’en dirai pas plus, sinon qu’il faut avoir l’élégance de respecter l’âge très avancé (plus de 100 ans aujourd’hui) de la veuve Léon Mba et de ne pas la mêler aux balivernes et autres niaiseries de bas étage dont certains de nos compatriotes sont devenus experts.
Madame Laure Olga Gondjout,
Nous, qui avons servi sous Omar Bongo Ondimba, chacun pour des raisons qui lui sont propres, si nous prenons en compte toutes les tares que l’on nous attribue, je pense que nous avons certainement mieux à faire, à en juger par l’image qu’à tort ou à raison, nous traînons dans l’opinion. Il ne sert donc à rien de s’épancher publiquement sur certains aspects d’un passé pour le moins faux et futile au regard de la grave situation que vit notre pays. Situation qui interpelle chacun de nous dans son for intérieur.
Si la porte de la mairie de Libreville vous est restée « close », la veuve de de feu président Léon Mba n’y est pour rien. L’ancien Premier ministre Jean Eyeghe Ndong non plus. Regardez plutôt du côté de celui qui a promis vous l’ouvrir, mais, curieusement, l’a ouverte à une autre dame. Comme on dit, « les promesses n’engagent que ceux qui y croient ».
On se comprend.
Libreville, le 02 décembre 2020
Jean Eyeghe Ndong
Vous tous qui avez servi le régime PDG, devez ne plus vous montrer en public, nous qui avons souffert sous ce régime et nos parents avec, vous détestent et nous donnent envie de vomir car cette colère étouffée depuis trop longtemps nous ronge encore et remonte à la surface comme une nausée.