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Incompétence et amateurisme à la tête de la gendarmerie nationale au Gabon : Quand Barassouaga tente de niquer les élèves gendarmes

Visiblement, le général Yves Barassouaga, commandant en chef de la gendarmerie nationale, s’est inscrit dans une logique de destruction des carrières de nos jeunes compatriotes qui caressaient le rêve de servir un jour sous le drapeau. En effet, le 24 août 2020, la gendarmerie nationale, via sa tutelle, le ministère de la Défense nationale, lançait un recrutement par voie de concours des sous-officiers. En dehors d’être de nationalité gabonaise, l’un des critères étaient d’être âgé de 18 à 25 ans à la date du concours.

Après avoir concouru, les admis ont été surpris d’apprendre que la formation sera finalement donnée en deux vagues. N’est-ce pas curieux lorsqu’on sait que, pour pareil concours, des dispositions ont été prises en termes d’accueil et de formation ? Quoi qu’il en soit, Barassouaga a tranché en choisissant, on ne sait trop sur la base de quel critère de sélection, les chanceux qui devaient suivre la formation en premier et les maudis tondus qui devaient rentrer chez eux en attendant d’être appelés pour la formation. Alors que ces derniers rongeaient leur frein à la maison, après avoir mis une croix sur l’UOB, le grand Barassouaga a sorti une botte dont lui seul a le secret. Il a pondu, il y a quelques semaines, un humiliant communiqué de presse informant tous les admis atteints par la limite d’âge qu’ils peuvent à jamais mettre une croix sur leur carrière à la gendarmerie. Grand Barassouaga, est-ce que c’est bien comme ça ? Est-ce qu’on fait ça aux enfants des autres ?
Rappelons que parmi les enfants qui avaient été déclarés admis, nombreux avaient stoppé leurs études supérieures après l’obtention du bac, certains qu’ils étaient, que désormais ils allaient faire carrière à la gendarmerie nationale. 2020-2023, cela fait maintenant trois ans que ces gamins sont assis à la maison, scrutant un communiqué les appelant à aller commencer enfin leur formation, car le fait d’être admis au concours fait d’eux des élèves gendarmes. On ne peut donc pas leur opposer le critère d’âge qui, lui, n’était valable qu’à la date du concours, et faire d’eux des échoués de fait. Dans le cas contraire, nous mettons Barassouaga au défi de nous brandir le texte qui prévoit cette imbécilité. Le comble, c’est que la tutelle reste silencieuse face à une injustice qui arrive en pleine période électorale. Ali Bongo Ondimba appréciera.
Il appréciera d’autant plus que les infos qui parviennent disent que c’est Barassouaga qui aurait fait preuve d’incompétence et d’amateurisme dans cette affaire, car ce qui a posé problème, en réalité, est la question des postes budgétaires qu’il n’avait pas prévus à la date de son concours. Or, avons-nous appris, avant de lancer pareil concours, il aurait dû se rapprocher du côté des finances pour demander combien de postes budgétaires on était capable de mettre à sa disposition. Si le nombre ne suffisait pas, il recourait à la sanction du chef suprême des armées. C’est après tout cela que, maîtrisant le nombre de postes budgétaires mis à sa disposition, il pouvait enfin lancer son concours au prorata des postes budgétaires disponibles afin que les admis ne se mettent pas au régime pain sec. Mais le gaillard n’a, semble-t-il, pas un seul instant tenu compte de la dépression qu’il allait causer auprès des enfants d’autrui en venant leur annoncer bientôt trois ans après qu’ils ne peuvent plus faire carrière à la gendarmerie. Et il n’y a personne pour le rappeler à l’ordre face à cette monstrueuse injustice.
Le danger ici est que l’homme a fini par prendre conscience que ce corps est devenu son affaire privée. Il peut donc en faire ce qu’il veut, il ne lui arrivera rien. Il vous souviendra que l’année dernière un gendarme de Ntoum avait été condamné dans l’affaire de la caisse de CKDO à Owendo. On ne sait pas trop par quel micmac le dandy s’est arrangé pour se sortir d’affaire avec le parquet. Mais ce que nous savons, c’est que Barassouaga, au lieu de le radier, l’a plutôt nommé commandant de brigade, loin là-bas à Epila, nous rapportent ses collègues… Voilà comment fonctionne la gendarmerie sous Barassouaga. Et comme on dit au PDG, « le pays est géré ». Oui, Barassouaga gère vraiment. Et il gère bien.
Rompez !

GPA

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