Primitivement positionné comme tête de liste au deuxième arrondissement de la commune de Lambaréné, le transfuge du Pup, Zéphirin Rayita (Fifi pour les intimes). Cadre du PDG et sénateur sortant du deuxième arrondissement, Fifi fait partie des victimes du jeu de massacre sur fond d’humiliation auquel se livrent les militants du PDG en ce moment dans la capitale de la République du Moyen-Ogooué où chacun marche désormais le couteau entre les dents.
Informé que son nom a disparu de la liste du PDG pour les élections locales au deuxième arrondissement de Lambaréné où, avons-nous appris, il était positionné en tête, Fifi est inconsolable. L’homme n’a pas pu se contenir et a versé ces larmes pour exprimer son mécontentement que nous amplifions pour ses camarades qui n’ont pas eu la chance de tomber sur son pamphlet accablant :
« A vous tous, chers camarades !
Les manipulations éhontées et critiquables de la liste des candidats du 2è arrondissement de Lambaréné, dans le dessein de m’en extraire, au mépris des propositions venues, légitimement, des structures de base ; tout comme les dénonciations calomnieuses et les fausses infos distillées insidieusement pour tenter de me discréditer et me rendre, à tort, auteur ou responsable de la mise à l’écart de certains autres camarades (pourtant d’envergure indéniable et avérée) ont laissé un goût amer chez beaucoup d’entre-nous (moi en premier). Mais, comme dit l’adage : « La vérité n’a pas de tombe ». On sait qui a fait quoi, comment, avec qui et pour quoi. Malgré la déception, le dégoût et le dédain que cela aurait pu m’occasionner, je me suis résolu à garder le calme et la sérénité et me maintenir hors des adversités répugnantes auxquelles se livrent allègrement, depuis un bon moment déjà, certains camarades. C’est justement cette posture qui me permet de prendre acte aisément de la situation ainsi créée par ce « tripatouillage » grossier et de ne privilégier que l’intérêt supérieur du parti. Ceux qui me connaissent réellement savent que je suis sincère en le disant ».
Pardonnez à Fifi ! Il est sous le coup de l’émotion. Et lorsqu’on est dans cet état, on canarde les auteurs du « tripatouillage » la peur au ventre tout en évitant de les nommer pour ne pas subir leurs foudres. Janvier Nguema Mboumba en sait quelque chose. Mais Fifi n’est pas qu’un pleurnicheur. Il a décidé de pardonner à ceux qui l‘ont poignardé dans le dos et a décidé de soulager sa conscience en les accompagnant à la victoire :
« Les investitures, c’est terminé. Place maintenant, et uniquement, à l’action, dans une solide dynamique de groupe. Comme je le disais déjà dès la publication des listes : « Demeurons soudés autour de nos candidats ! ». Ce n’est plus le moment de chercher à justifier l’injustifiable ou de s’aventurer dans des spéculations hasardeuses ou encore des procès d’intention qui ne pourraient qu’être contre-productifs. « Le mal est fait ; il est fait ». Passons à autre chose ! J’ai toujours prôné la cohésion et entrepris des démarches de conciliation lorsque cela était nécessaire. Donc je ne peux pas (même quand mon intérêt personnel est en péril) agir dans un sens qui soit contraire à cet idéal de cohésion et d’unité. De plus, mon statut actuel de membre du conseil consultatif des sages de notre parti me commande de susciter l’apaisement et propager les valeurs cardinales qui doivent guider toute société d’hommes et femmes qui visent un objectif commun. Ce que j’appellerais le « Bien vivre ensemble ». Notre objectif commun du moment, c’est GAGNER ENSEMBLE CES ELECTIONS. A cet égard, je reste accessible et, donc, disponible. Que ceux ou celles qui ressentiraient un certain remords (et cela se comprend aisément) ne se laissent pas enfermer dans une attitude d’auto-censure dans leurs relations avec moi. Je reste ce même camarade qui, selon les cas, est, pour vous un frère, un ami, un oncle, peut-être un fils, mais surtout un père. Je veux nos victoires et non nos défaites. Bonne chance à nous tous !!! Excellent week-end ! Z.R. ».
Comme c’est touchant ! Reste à savoir si les assassins de Fifi vont accepter sa main tendue ou vont-ils se méfier de ce camarade qu’ils trouvent gênant et encombrant au deuxième arrondissement. Bon vent, camarade !