Le ministre Madeleine Berre était en conclave avec les cadres du Moyen-Ogooué le mardi 11 septembre 2019 dans l’optique de mettre en place une banque de projets et de données devant orienter les politiques publiques de la ville de Lambaréné et ses environs.
Repenser le développement de la province du Moyen-Ogooué était l’enjeu de la rencontre mardi dernier entre la ministre de la Fonction publique et haut dignitaire de cette province, Madeleine Berre, et les autorités provinciales.
Dès l’entame de son propos, la ministre a d’abord dressé un tableau d’une dégradation inouïe de la situation socio-économique de la province du Moyen-Ogooué joint à la précarité dans laquelle croupissent les habitants de cette province qui qui aurait pu être en réalité une province en pleine expansion au regard du rajeunissement de sa population par rapport aux autres provinces qui son, elles, victimes de l’exode rural.
Entre besoin de désenclavement et mécanisation dans le domaine agricole ; mauvaise concurrence des pêcheurs congolais dans le secteur de la pêche pour ne citer que cela, Madeleine Berre, sur qui tous les regards étaient fixés, a dit prendre désormais le taureau par les cornes malgré les années de vaches grasses implémentées par les fêtes tournantes que la mauvaise politique de gestion a phagocytée.
La première personnalité politique de Lambaréné propose, entre autres, de moderniser la filière pêche au niveau local afin de professionnaliser les mœurs dans ce domaine et conférer aux pêcheurs locaux de meilleurs moyens pour contourner ladite concurrence et valoriser les atouts naturels de la montagne Tchad pour plus d’attractivité. Autrement dit, remettre à plat le plan de développement de la ville de Lambaréné et ses environs pour une meilleure attractivité dans tous les secteurs qui ont été passés en revue au cours de cette assise migovéenne.
Tous les cadres présents à cette rencontre d’échange d’informations ont mesuré à sa juste valeur la démarche entreprise par Madeleine Berre et ont souhaité, par ailleurs, que le résultat final soit profitable aux populations de la région des lacs du Gabon.
« Nous ne voulons plus que cela se passe comme lors des fêtes tournantes où nous avons émis des choix qui n’ont pas su profiter aux populations », a prévenu un haut cadre de la province. A cette préoccupation tout à fait justifiée, la ministre a rassuré ses compères : « Nous nous inscrirons dans une démarche participative pour réfléchir ensemble sur le développement de notre province. Plusieurs projets seront soumis à l’appréciation des conseils départemental et communal », a-t-elle dit avant de segmenter les besoins du développement local en deux catégories dont les besoins à fort impact social et les besoins à fort impact économique. Toute chose qui permettra de mettre en place deux grandes commissions chargées de disséquer toutes les rubriques retenues dans chaque catégorie afin de mettre en place une banque de projets et de données directement profitable aux politiques publiques.
Justin Mbatchi