Un énième déraillement d’un train voyageur de la Société d’exploitation du Transgabonais (SETRAG) survenu ce samedi 8 janvier 2020, à la gare de Ndjolé, dans la province du Moyen-Ogooué, vient de donner des frayeurs à ses clients.
Le train voyageur numéro 532 de la Setrag, en provenance de Franceville, a réussi à perturber la quiétude de ses voyageurs au moment de partir de la gare de Ndjolé situé à 250 kilomètres environ de Libreville. Après avoir marqué un arrêt sur une voie dite d’évitement, la locomotive est sorti des rails au moment de continuer sur Owendo, causant uniquement des dégâts matériels, sans déplorer des pertes en vies humaines ni des blessures corporelles. Un accident qui heureusement n’a pas perturbé significativement le trafic ferroviaire du fait que la voie principale n’a pas été touchée. D’ailleurs, après « la mise en place d’une cellule de crise et de secours et qu’un transbordement des voyageurs des voitures de première classe ait été organisé », ce train a repris son parcours, une heure plus tard. Plus de peur que de mal, pourrait-on dire pour cette fois.
Si Setrag affirme avoir diligenté une équipe d’enquêteurs pour établir les raisons de cet énième déraillement, il faut noter que les incidents similaires deviennent de plus en plus fréquents ces derniers temps au sein de cette entreprise et sont de nature à inquiéter les gabonais qui empruntent ce moyen de transport régulièrement. Souvent, l’état de la voie ferrée construite dans les années 70, est désigné comme principale responsable. Pourtant, dès la prise de fonction l’actuel patron de la Setrag, en juin 2019, Luiz Renato Lombardo Torres affirmait dans les colonnes du journal l’Union que « le programme de renouvellement de la voie est l’un des chantiers prioritaires de Setrag, je dirais même le chantier prioritaire pour les trois années à venir… ». A quel niveau se situe cet engagement aujourd’hui ? Surtout qu’il est à signaler que face aux multiples accidents enregistrés ces dernières années sur la voie ferrée, un vaste programme de remise à niveau des infrastructures de la voie (PRN) financé avec le concours des bailleurs de fonds a été lancé en 2017.